Derrière les chiffres de croissance annoncés par RISMA pour 2024, c’est une dynamique plus subtile qui se dessine. Si le secteur hôtelier a montré une certaine résilience face aux incertitudes géopolitiques, l’approche du groupe semble s’inscrire dans une stratégie d’ajustements et d’optimisation plutôt que dans une expansion spectaculaire.
Le chiffre d’affaires annuel s’élève à 1 264 millions de dirhams, en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente. Plus marquant encore, la progression de 18 % du chiffre d’affaires au quatrième trimestre, suggérant une montée en puissance progressive tout au long de l’année. Derrière ces indicateurs positifs, le taux d’occupation a légèrement augmenté, atteignant 62 % sur les trois derniers mois de 2024, soit trois points de plus qu’en 2023.
Mais au-delà des performances commerciales, c’est la gestion financière qui attire l’attention. L’endettement net recule significativement, passant de 1 328 millions de dirhams en 2023 à 1 086 millions en fin d’année 2024. Une tendance qui traduit un recentrage du groupe sur la consolidation de ses actifs et une optimisation de sa structure financière.
Les investissements ont, eux, légèrement diminué, passant de 169 à 134 millions de dirhams. Un choix qui semble refléter une prudence stratégique plutôt qu’un désengagement. RISMA poursuit en effet la modernisation de ses établissements, un levier essentiel pour rester compétitif sur un marché où l’expérience client devient un facteur clé de différenciation.
Les premiers signaux de 2025 montrent une poursuite de cette dynamique. Plutôt que de chercher une croissance à tout prix, RISMA semble s’orienter vers une amélioration maîtrisée de ses performances, s’adaptant aux transformations du secteur hôtelier marocain avec une approche pragmatique et mesurée.
