Le dernier Country Risk Atlas d’Allianz Trade révèle une amélioration du risque pays pour 48 nations en 2024, soit plus du double de l’année précédente. Cette dynamique positive pourrait cependant s’inverser dès 2025 en raison des tensions géopolitiques et économiques globales. Parmi les pays concernés, le Maroc affiche une progression notable mais reste confronté à des défis structurels et climatiques importants.
Les données publiées indiquent que les révisions à la hausse concernent environ 17 % du PIB mondial, avec une concentration marquée dans les économies émergentes d’Amérique latine, d’Europe de l’Est et d’Asie-Pacifique. À l’inverse, plusieurs pays du Moyen-Orient ont vu leur note se détériorer, principalement à cause de la volatilité des prix pétroliers et des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Allianz Trade met en garde contre la fragilité de cette tendance, soulignant que les indicateurs utilisés sont cycliques et pourraient rapidement évoluer dans un contexte de protectionnisme croissant.
Au Maroc, la note de risque est passée de B2 à B1, illustrant une amélioration de l’environnement économique. Le pays bénéficie d’une diversification progressive de son économie grâce à des investissements stratégiques et à des politiques industrielles ciblées. Cette performance repose en grande partie sur la hausse des exportations automobiles vers l’Union européenne, la reprise du tourisme et une meilleure maîtrise de l’inflation. Toutefois, le secteur agricole demeure vulnérable aux sécheresses et aux inondations, ce qui pourrait affecter la croissance à moyen terme. Lluis Dalmau, économiste chez Allianz Trade, prédit que le PIB marocain devrait croître de 3,5 % en 2025, mais souligne également les risques liés au chômage des jeunes et aux déficits budgétaires persistants.
Dans ce contexte, Allianz Trade insiste sur la nécessité pour les entreprises d’anticiper les risques futurs. Les tensions géopolitiques, les guerres commerciales potentielles et les divisions sociales croissantes pourraient peser sur la confiance des investisseurs. Aylin Somersan Coqui, CEO d’Allianz Trade, avertit que ces facteurs pourraient perturber les stratégies de croissance des entreprises, rendant le suivi du risque pays indispensable pour naviguer dans un environnement économique incertain.
L’avenir reste donc marqué par des incertitudes majeures, malgré les signaux actuels d’amélioration. Les acteurs économiques devront redoubler de vigilance pour s’adapter aux fluctuations des conditions commerciales mondiales et aux éventuelles dégradations de l’environnement géopolitique.