L’économie marocaine a connu un dernier trimestre 2024 en demi-teinte dans le secteur tertiaire, selon la dernière enquête de conjoncture du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Si certaines branches ont souffert d’un ralentissement, d’autres ont su tirer leur épingle du jeu, laissant entrevoir des perspectives plus encourageantes pour le début de l’année 2025.
L’activité des services marchands non financiers a enregistré une baisse pour 49% des chefs d’entreprise, tandis que 35% ont constaté une hausse. Parmi les branches les plus impactées, les télécommunications, le transport aérien et les activités immobilières ont subi un recul marqué. En revanche, l’hébergement, le transport terrestre et l’entreposage ont affiché une progression notable.
Malgré cette tendance mitigée, le taux d’utilisation des capacités de prestation s’est maintenu à un niveau relativement stable, atteignant 74%. Par ailleurs, l’emploi dans le secteur a majoritairement stagné (59% des chefs d’entreprise), bien que 22% aient signalé une baisse des effectifs.
Côté investissements, la dynamique est restée positive : 76% des entreprises ont réalisé des dépenses pour le renouvellement d’équipements ou l’extension de leur activité, preuve d’une certaine résilience face aux incertitudes économiques.
Du côté du commerce de gros, les ventes sur le marché local ont connu une évolution plus favorable. Si 53% des grossistes ont enregistré une stabilité, 36% ont observé une hausse de leur activité, en particulier dans le commerce de gros d’équipements industriels et de produits agricoles bruts.
Les stocks de marchandises ont été jugés normaux par 86% des grossistes, et les prix de vente sont restés stables pour 68% d’entre eux. En matière d’emploi, le secteur affiche une grande stabilité : 77% des chefs d’entreprise n’ont constaté aucune évolution dans leurs effectifs.
L’avenir semble plus prometteur pour le premier trimestre 2025. Dans les services marchands non financiers, 37% des chefs d’entreprise anticipent une hausse de l’activité globale, contre seulement 8% qui prévoient une baisse. Cette dynamique positive devrait être portée par le transport terrestre, l’entreposage et les services informatiques. À l’inverse, les activités postales et d’ingénierie pourraient connaître un ralentissement.
Le commerce de gros suit la même tendance : 64% des grossistes anticipent une stabilité du volume des ventes, tandis que 28% tablent sur une augmentation. Les secteurs des biens domestiques, des produits alimentaires et des équipements industriels devraient bénéficier de cette embellie, en dépit d’une baisse attendue dans le commerce de produits agricoles bruts.
Si les défis persistent, ces prévisions laissent entrevoir une dynamique plus favorable pour l’année en cours, confirmant la capacité d’adaptation du secteur tertiaire marocain face aux fluctuations économiques.