Selon le dernier rapport de BMCE Capital, ‘activité des sociétés cotées au premier trimestre 2025 affiche une croissance solide, avec un chiffre d’affaires global atteignant 81,1 milliards de dirhams, en progression de 7,2 % par rapport à la même période de l’an dernier. Cette dynamique s’explique par la bonne tenue des différents secteurs, malgré quelques contre-performances.
Les entreprises industrielles enregistrent une hausse de 5,7 %, portée en particulier par le BTP. Les grands chantiers liés à la CAN 2025 et à la Coupe du monde 2030 ont dopé l’activité, tandis que les sociétés immobilières ont vu leur performance freinée par une nouvelle méthode de comptabilisation, bien que leur chiffre d’affaires progresse de 7,8 %.
Les institutions financières signent une forte hausse de leur produit net bancaire (+10,9 %), soutenues par un contexte de taux favorable et une bonne activité commerciale. Côté assurances, les primes émises brutes s’apprécient de 5,9 %, grâce notamment à la branche Vie d’ATLANTASANAD, qui enregistre à elle seule un gain de 209 millions de dirhams.
Sans la contribution négative d’IAM, dont le chiffre d’affaires recule de 2 %, la croissance globale aurait atteint 8,5 %. Sur les 65 entreprises analysées, 51 affichent une hausse annuelle de leurs revenus.
En revanche, le chiffre d’affaires global recule légèrement de 0,5 % par rapport au trimestre précédent. Ce repli s’explique principalement par une baisse saisonnière des revenus industriels, traditionnellement plus élevés en fin d’année. Cette contraction a toutefois été largement compensée par la progression des financières (+4,9 %) et le rebond marqué du secteur des assurances (+41,7 %), en lien avec le calendrier de renouvellement des contrats.
Les banques se révèlent être les principaux moteurs de la croissance, contribuant à hauteur de 43 % à l’augmentation du chiffre d’affaires, devant le BTP (16,3 %), les mines (8,6 %), les assurances (8,2 %) et la distribution alimentaire (6,1 %). À l’opposé, MAROC TELECOM affiche la plus forte contribution négative, avec une baisse de 182 millions de dirhams, tirée par un recul de ses activités au Maroc. DELTA HOLDING recule également, pénalisée par les perturbations climatiques ayant ralenti certains projets.
Sur le plan des investissements, les dépenses d’équipement progressent de 17,3 % à 4,5 milliards de dirhams. Les minières y contribuent pour plus du tiers, avec un effort marqué de MANAGEM pour achever les projets de Tizert et Boto. MAROC TELECOM, bien que réduisant ses investissements de 11,4 %, reste le deuxième contributeur. MARSA MAROC, quant à elle, multiplie ses investissements par plus de treize, en lien avec l’équipement des nouveaux terminaux de NADOR WEST MED.
Enfin, la dette nette des entreprises hors secteur financier se maintient quasiment au niveau de fin 2024, à 63,5 milliards de dirhams. Les télécoms en concentrent toujours la part la plus importante, suivis par les mines et l’immobilier.
