Le Sahara marocain pourrait bientôt bénéficier d’une couverture Internet à haut débit par satellite. Des discussions sont en cours entre les autorités marocaines et Starlink, l’entreprise d’Elon Musk, pour concrétiser ce projet. Une avancée qui pourrait renforcer la connectivité des provinces du Sud et positionner le Maroc comme un hub numérique en Afrique subsaharienne.
Les négociations ont débuté à l’été 2024 lors d’une première prise de contact entre Elon Musk et les autorités marocaines. Elles se sont poursuivies en novembre lors du Qatar-Africa Business Forum à Marrakech, où Lauren Dreyer, vice-présidente de Starlink, a pris en charge les discussions. Depuis, le pôle Moyen-Orient et Afrique du Nord de la société a repris le dossier.
Le déploiement de Starlink nécessite plusieurs autorisations. L’Agence nationale de réglementation des télécommunications, sous la direction de Mohammed Hassi-Rahou, doit valider les aspects techniques du projet. La Direction générale de la sécurité des systèmes d’information, dirigée par le général El Mostafa Rabii, se penche sur les implications sécuritaires.
L’arrivée de Starlink inquiète les opérateurs télécoms marocains, qui redoutent une concurrence accrue. Un accès Internet par satellite, direct et potentiellement plus abordable, pourrait bouleverser l’équilibre du marché.
L’impact de cette initiative dépasse le cadre de la connectivité. En réduisant la fracture numérique, elle pourrait favoriser l’accès à l’éducation, améliorer les infrastructures de sécurité et dynamiser l’économie locale. Ce projet s’inscrit dans une volonté plus large d’accélérer la transformation digitale des provinces du Sud.
Si le Maroc valide ce partenariat, Starlink marquera un tournant stratégique dans le développement numérique du Sahara. Les prochaines étapes dépendront des autorisations des instances marocaines et des ajustements nécessaires pour garantir un déploiement en conformité avec la réglementation nationale.