Le Maroc accélère sa transformation numérique dans le domaine entrepreneurial. L’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale (OMPIC) a annoncé la généralisation de la plateforme de création d’entreprises par voie électronique à l’ensemble du territoire national. Une avancée majeure qui simplifie l’acte d’entreprendre et renforce l’attractivité du climat des affaires.
Accessible via www.directentreprise.ma, cette plateforme constitue un guichet numérique centralisant toutes les démarches nécessaires à la création d’une entreprise. Elle permet aux entrepreneurs d’effectuer l’ensemble des formalités administratives auprès des institutions concernées : l’OMPIC, le ministère de la Justice, le Secrétariat Général du Gouvernement, la Direction Générale des Impôts (DGI) et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
L’objectif ? Réduire les délais et simplifier le parcours des porteurs de projets. Désormais, la création d’une entreprise au Maroc peut se faire entièrement en ligne, sans nécessité de déplacements répétitifs entre différentes administrations.
Le projet, initié en février 2023, a d’abord été testé à Rabat auprès des professionnels du secteur (notaires, avocats, experts-comptables). Face au succès de cette phase pilote, le dispositif a été progressivement étendu en 2024 aux principales villes du Royaume, dont Casablanca, Marrakech, Agadir, Tanger, Fès, Oujda, Laâyoune, Béni Mellal et Dakhla. Aujourd’hui, cette digitalisation s’étend à tout le pays.
Les chiffres témoignent de son adoption croissante : plus de 12.000 entreprises ont déjà vu le jour via cette plateforme, et plus de 2.400 professionnels s’y sont inscrits pour accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches.
La mise en place de ce dispositif ne s’est pas faite sans une adaptation législative. Plusieurs réformes ont été introduites pour encadrer cette nouvelle approche, notamment à travers trois lois majeures et deux décrets. Parmi elles, la Loi 88.17 encadrant la création et l’accompagnement des entreprises par voie électronique, et la Loi 89.17, qui modernise le Code de commerce.
Ces réformes s’inscrivent dans une volonté plus large du gouvernement marocain de moderniser son administration et de favoriser l’investissement. La gestion de ce projet repose sur une collaboration étroite entre l’OMPIC et plusieurs institutions clés, dont le ministère de l’Industrie et du Commerce, le ministère de la Justice et le ministère de l’Économie et des Finances.