Le Maroc franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre le stress hydrique. Le ministère de l’Équipement et de l’Eau engage un projet national d’assistance technique pour renforcer la résilience de la gestion des ressources en eau. L’initiative, adossée au Programme national de l’eau (PNE) et au Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI 2020-2027), vise à moderniser les politiques hydriques et à préparer le Royaume aux effets croissants du changement climatique.
Ce projet d’envergure prévoit un diagnostic complet de la situation actuelle, une révision des cadres réglementaires et la conception de solutions d’adaptation innovantes. Il mobilisera une équipe pluridisciplinaire, composée notamment de spécialistes en hydrologie, en infrastructures hydrauliques, en énergies renouvelables et en économie de l’eau.
La démarche adopte une approche participative, intégrant les acteurs publics et privés, pour renforcer la sécurité hydrique à travers des actions concrètes. Parmi elles, la réutilisation des eaux usées, l’optimisation des infrastructures et l’introduction de technologies intelligentes.
Dans un contexte marqué par des sécheresses à répétition, une pression démographique accrue et des besoins croissants dans les secteurs agricole, industriel et urbain, la raréfaction de l’eau s’impose comme un défi majeur pour la souveraineté hydrique et alimentaire du pays.
Le PNE, qui s’étend jusqu’en 2050, constitue le socle stratégique de la politique nationale de l’eau. Il privilégie une gestion intégrée et durable des ressources, en combinant mobilisation des ressources conventionnelles, recours aux alternatives comme le dessalement ou la réutilisation, et préservation des écosystèmes. Le PNAEPI, en tant que déclinaison opérationnelle à moyen terme, cible l’amélioration de l’efficacité hydrique, notamment dans l’agriculture, qui consomme à elle seule plus de 70 % des prélèvements.
L’ensemble du dispositif repose sur une vision long terme, fondée sur la durabilité environnementale, la rationalisation des investissements et le renforcement des capacités des opérateurs, avec pour objectif de sécuriser l’approvisionnement en eau dans toutes ses dimensions.