Accueil Maroc Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages à 33 %

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages à 33 %

Au 15 septembre 2025, le taux de remplissage des barrages à l’échelle nationale ne dépasse pas 33,2 %, soit à peine 5,57 milliards de mètres cubes sur une capacité totale de plus de 16,7 milliards. Ce niveau reste en deçà des seuils habituellement observés à cette période de l’année, confirmant les effets durables de la sécheresse qui frappe le Royaume depuis plusieurs saisons.

elon les dernières données partagées par la plateforme Maa Dialna, le bassin du Bouregreg enregistre le taux de remplissage le plus élevé avec 63,3 %, suivi de Loukkos (48,9 %) et Guir-Ziz-Rheris (48,7 %). En revanche, d’autres régions sont en situation critique : le bassin de Souss-Massa affiche un taux de seulement 11 %, tandis que celui de l’Oum Er-Rbia plafonne à 23,2 %, malgré son importance stratégique. Le bassin du Sebou, l’un des plus volumineux, affiche 44 %, mais reste loin de ses capacités optimales.

Ces chiffres traduisent une répartition inégale de la ressource en eau à travers le Royaume. Le volume d’eau actuellement stocké dans les barrages atteint environ 5,5 milliards de m³, très loin des niveaux de sécurité pour assurer l’irrigation agricole et l’alimentation en eau potable de manière stable. Par exemple, le bassin du Sebou contient à lui seul 2,4 milliards de m³, tandis que le Tensift ne dépasse pas 93,7 millions de m³.

Cette situation appelle à des décisions stratégiques urgentes. Le gouvernement mise sur la diversification des sources d’approvisionnement, comme la désalinisation et la réutilisation des eaux usées, mais la pression sur les ressources conventionnelles reste très forte.

Les chiffres sont clairs. Sans un changement rapide dans la gestion de l’eau et une véritable mobilisation à l’échelle locale, certaines régions risquent une pénurie sévère dans les mois à venir.

Quitter la version mobile