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vendredi 19 septembre 2025

TAQA Morocco ralentit mais poursuit sa mue stratégique

Le ralentissement de l’activité de TAQA Morocco au premier semestre 2025 s’inscrit dans un contexte de transition stratégique. La société affiche un chiffre d’affaires consolidé de 5,38 milliards de dirhams, en baisse de 4,8 % par rapport à l’année précédente. Cette contraction est principalement liée au recul des prix internationaux du charbon et à l’impact défavorable du taux de change USD/MAD.

Le résultat net part du Groupe ressort à 437 millions de dirhams, contre 526 millions un an plus tôt, soit une diminution de 17 %. L’EBITDA, indicateur clé de la rentabilité opérationnelle, perd 9,7 %, à 1,65 milliard de dirhams, tandis que le résultat d’exploitation fléchit de 11,5 %, à 1,25 milliard. Ces évolutions reflètent notamment la réalisation d’un important plan de maintenance, incluant une révision technique de 25 jours sur l’unité 6 et des inspections sur trois autres unités.

La baisse des charges énergétiques, conséquence du repli du cours du charbon, atténue toutefois l’effet de cette décélération. Malgré un environnement complexe, TAQA Morocco maintient un haut niveau de disponibilité de ses installations, avec un taux de 91,7 % pour l’ensemble des unités du site de Jorf Lasfar.

Sur le plan financier, la structure du Groupe continue de se renforcer. Le taux d’endettement recule à 38 %, contre 44 % un an plus tôt, traduisant une gestion maîtrisée des flux de trésorerie. Côté social, le résultat net s’élève à 161 millions de dirhams, contre 240 millions à fin juin 2024.

Parallèlement à ces résultats, TAQA Morocco accélère sa transformation. Le groupe engage une mutation vers un modèle intégré autour de quatre pôles stratégiques : dessalement, énergies renouvelables, gaz naturel, et infrastructures de transport d’eau et d’énergie. Ce repositionnement s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique signé en mai 2025 avec le Gouvernement du Maroc, l’ONEE, Nareva et le Fonds Mohammed VI pour l’Investissement.

À l’horizon 2030, un programme d’investissement de près de 130 milliards de dirhams est prévu. Il couvrira notamment de nouvelles capacités de dessalement, des centrales à gaz flexibles, des projets d’énergies vertes et une nouvelle ligne de transport électrique reliant le Sud au Centre du Royaume.

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