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Tarifs des photographies : rappel à l’ordre du Conseil de la Concurrence

Tarifs des photographies : rappel à l’ordre du Conseil de la Concurrence

Le Conseil de la Concurrence monte au créneau. Dans un communiqué publié ce jeudi, l’institution a mis en garde plusieurs organisations professionnelles de photographes pour avoir diffusé des grilles tarifaires unifiées dans différentes villes du Royaume. Une pratique susceptible de contrevenir à la loi 104.12 relative à la liberté des prix et à la concurrence.

À l’issue d’une opération de veille de marché, le Conseil a constaté que ces barèmes, affichés dans les locaux de certaines associations, pourraient relever d’ententes illicites sur les prix, interdites par l’article 6 de ladite loi. En réaction, l’institution a convoqué les représentants de ces organisations afin d’obtenir des éclaircissements.

Les échanges ont conduit à un engagement formel : les barèmes litigieux seront retirés des lieux publics et les communications antérieures à ce sujet abrogées. Les organisations concernées ont également publié des communiqués incitant leurs membres à respecter les règles du jeu concurrentiel, notamment en fixant librement leurs honoraires, selon leur réalité économique propre.

Pour le Conseil, cette démarche vise à préserver la dynamique de concurrence dans le secteur de la photographie, en assurant une tarification plus juste et plus transparente. L’occasion aussi de rappeler que, sauf exception prévue par la loi, les prix doivent résulter du libre jeu de l’offre et de la demande.

« Toute entente visant à fausser les règles du marché, à restreindre l’accès ou à faire obstacle à la libre fixation des prix est formellement prohibée », souligne le Conseil en rappelant les grands principes de l’article 6. L’institution insiste également sur le fait que cette interdiction est solidement établie par sa propre jurisprudence et confirmée par les juridictions de contrôle marocaines.

En ligne de mire, la protection de l’économie nationale et des consommateurs. Car derrière les barèmes apparemment anodins, se profilent des risques réels de distorsion de la concurrence, au détriment des professionnels indépendants et des clients.

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