Selon la dernière note hebdomadaire de BMCE Capital Global Research, les marchés de taux au Maroc restent dans une phase d’attentisme, marquée par une relative stabilité des rendements, un repli des levées du Trésor et une prudence des investisseurs vis-à-vis des échéances longues.
Sur le compartiment monétaire, la Banque centrale a légèrement réduit le volume de ses avances à 7 jours, ramené à 48,55 milliards de dirhams, tandis que le déficit de liquidité bancaire moyen s’est maintenu autour de -135,7 milliards. Dans le même temps, le taux interbancaire (TMP) s’est figé à 2,25 %, et le taux MONIA à un niveau quasi identique, à 2,208 %.
L’adjudication hebdomadaire du Trésor s’est concentrée sur une seule maturité, le 2 ans. Sur les 7,26 milliards de dirhams proposés, seuls 2 milliards ont été retenus, soit à peine 28 % du montant mis en adjudication. Le taux limite s’est établi à 2,2483 %, en très légère baisse par rapport à la semaine précédente. Les autres lignes, à 13 et 52 semaines, n’ont donné lieu à aucune souscription.
Du côté du marché secondaire, les taux ont évolué dans une fourchette étroite. La ligne 5 ans a reculé de 0,87 point de base tandis que les maturités à 10 et 13 semaines ont enregistré des hausses marginales. La courbe globale reste ainsi globalement inchangée.
En matière de perspectives, BMCE Capital Global Research anticipe une reprise modérée des interventions de Bank Al-Maghrib sur le marché monétaire. L’encours des avances à 7 jours devrait être porté à 49,5 milliards de dirhams. Sur le plan obligataire, le contexte reste marqué par la baisse des tensions inflationnistes et l’attente d’un signal clair de la Banque centrale, attendu lors de sa prochaine réunion en septembre.
Dans cette atmosphère incertaine, les investisseurs continuent de privilégier les maturités courtes, traduisant un positionnement défensif face aux aléas macroéconomiques internationaux.