La liquidité bancaire continue de se détériorer avec un déficit moyen en hausse de 2,97 %, atteignant -140,7 milliards de dirhams, comme le montre BMCE Capital Global Research dans sa dernière édition du « Fixed Income Weekly ». De fait, Bank Al-Maghrib a réduit ses avances à 7 jours à 66,02 milliards de dirhams, soit un repli de 900 millions de dirhams. Malgré cette tension, le Taux Moyen Pondéré est resté stable à 2,50 %, tandis que le taux MONIA a légèrement progressé à 2,479 %.
Sur le marché primaire, le Trésor a levé 2,5 milliards de dirhams, soit 53 % du montant proposé. Les levées ont concerné les maturités 52 semaines, 5 ans et 15 ans. Le taux limite pour le 52 semaines s’est fixé à 2,5707 %, enregistrant une baisse de 1,4 point de base. La ligne 5 ans a capté 1,7 milliard de dirhams avec un taux limite de 2,8844 %, traduisant un besoin de financement à moyen terme. Enfin, le 15 ans s’est négocié à 3,4730 %, en baisse de 0,8 point de base.
Sur le marché secondaire, les taux ont affiché une tendance globalement baissière. Le 52 semaines a reculé de 3,55 points de base à 2,57 %, tandis que le 26 semaines a perdu 2,36 points de base à 2,56 %. La seule exception concerne la maturité 15 ans, qui a enregistré une hausse de 1,44 point de base pour s’établir à 3,45 %. Cette évolution suggère un marché attentiste, bien que la demande reste présente sur certaines maturités longues.
Les perspectives à court terme tablent sur une réduction du volume des interventions de Bank Al-Maghrib, ce qui pourrait maintenir la pression sur la liquidité bancaire. Sur le marché obligataire, une légère consolidation à la baisse des taux est anticipée, dans l’attente du premier Conseil de politique monétaire de l’année. Dans un contexte économique toujours incertain à l’international, les investisseurs restent prudents et surveillent de près les décisions monétaires qui pourraient impacter l’évolution des taux et les stratégies de financement du Trésor.
