Tesla pose enfin ses valises au Maroc. Longtemps pressentie, l’arrivée du géant californien de l’électromobilité se concrétise par la création d’une filiale baptisée Tesla Morocco, enregistrée le 27 mai dernier avec un capital de 27,5 millions de dirhams. Installée à la Marina de Casablanca, la structure entend couvrir bien plus que l’importation de véhicules électriques.
Trois axes piloteront ses activités : la commercialisation et la maintenance des modèles Tesla, le développement d’un réseau national de bornes de recharge, et le déploiement de solutions dans les énergies renouvelables, notamment le solaire et le stockage stationnaire. Une ambition alignée sur la stratégie énergétique du Royaume, qui vise une part de 52 % de renouvelables dans son mix électrique à l’horizon 2030.
L’équipe dirigeante reflète l’envergure du projet. Elle réunit deux profils internationaux, l’Espagnol Rafael Arqueza Martin et l’Américain Shahin Oliver Khorshidpanah, tous deux chargés de piloter cette implantation pensée pour durer. Leur feuille de route inclut un écosystème intégré avec services après-vente, véhicules de remplacement et outils numériques autour de la mobilité intelligente.
Tesla ne se limite pas à l’automobile. En s’implantant au Maroc, l’entreprise affiche sa volonté de contribuer à la transition énergétique du pays, à travers la vente potentielle de solutions solaires, de batteries domestiques et de services de réseau. À plus long terme, cette base marocaine pourrait aussi servir de point d’ancrage régional vers les marchés africains et méditerranéens.
Le choix du Maroc s’inscrit dans une logique industrielle et logistique. Entre hubs portuaires performants, infrastructures modernes et feuille de route décarbonée, le pays coche plusieurs cases pour une entreprise en quête de partenariats durables dans des marchés en croissance. L’arrivée de Tesla pourrait ainsi catalyser un mouvement plus large autour de la mobilité propre, de l’innovation énergétique et des services connectés.
