Le budget 2026 du ministère du Transport et de la Logistique, incluant les investissements de ses établissements et entreprises publics, atteindra près de 29 milliards de dirhams. Devant la Commission des infrastructures à la Chambre des représentants, le ministre Abdessamad Kayouh a précisé que 1,8 milliard provient directement du ministère, tandis que 27 milliards relèvent des entités sous sa tutelle.
Dans le domaine du transport aérien, un vaste programme est prévu à l’horizon 2030 pour moderniser et agrandir les principaux aéroports du pays. Les chantiers déjà lancés concernent Rabat-Salé et Sania R’mel à Tétouan. D’autres suivront à Casablanca, Marrakech, Agadir, Tanger et Fès. Ce plan, dont le coût global s’élève à 38 milliards de dirhams, vise à améliorer la compétitivité et la capacité d’accueil du réseau aéroportuaire national.
Concernant Royal Air Maroc, le ministre a annoncé que la flotte passera de 60 à 62 appareils d’ici la fin de l’année, puis à 71 en 2026. Onze nouveaux avions sont attendus, dont neuf Boeing 737 MAX 8 et deux Boeing 787 Dreamliner.
Le rail représente l’un des axes majeurs du plan d’investissement, avec une enveloppe totale de 96 milliards de dirhams. Le projet phare est l’extension de la ligne à grande vitesse de Kénitra à Marrakech, sur 430 kilomètres, avec une branche en direction de Fès. Des améliorations sont également prévues pour les trains régionaux, la maintenance du réseau et la performance globale du service.
Le financement de ce programme est déjà sécurisé à travers plusieurs conventions impliquant l’ONCF, le ministère de l’Économie et des Finances, des régions partenaires ainsi que des institutions bancaires nationales et internationales.
Un prolongement de la ligne à grande vitesse jusqu’à Agadir, sur 240 kilomètres, est également dans les tuyaux. Il devrait ramener le temps de trajet à une heure. Les études et procédures administratives nécessaires sont finalisées. Autre projet en cours, la liaison ferroviaire entre Essaouira et Marrakech via Chichaoua, longue de 120 kilomètres, devrait permettre de relier Essaouira à Agadir en un peu plus d’une heure vingt. Le taux d’avancement des études préliminaires avoisine les 60 %.
Sur le plan logistique, le ministère ambitionne de mobiliser 750 hectares de foncier à l’horizon 2028, pour répondre aux besoins les plus pressants sur l’ensemble du territoire. À ce jour, 500 hectares ont déjà été sécurisés, et plusieurs projets sont en cours d’exécution.
Le développement logistique concernera aussi les provinces du Sud. Des projets structurants y sont en cours, notamment la zone d’activités économiques d’El Argoub, le centre routier d’El Guerguerat et la plateforme logistique de Dakhla. Le ministre a souligné que ces infrastructures renforceront les échanges commerciaux et affirmeront le rôle stratégique de ces provinces comme futur hub logistique africain.





