L’Université Mohammed VI Polytechnique vient de franchir une nouvelle étape avec l’inauguration officielle du UM6P CoreLabs, une plateforme scientifique de pointe implantée à Benguerir. Pensée comme un levier pour renforcer la souveraineté technologique africaine, cette infrastructure multidisciplinaire ambitionne de repositionner le continent sur l’échiquier mondial de la recherche.
Le projet répond à un constat largement partagé parmi les chercheurs africains : trop souvent dépendants de laboratoires étrangers, ils se heurtent à des délais d’accès, des contraintes logistiques et une perte de maîtrise sur les données générées. Le CoreLabs vient rompre avec cette logique en offrant un environnement intégré, capable d’abriter l’ensemble des étapes du travail scientifique, de l’observation à l’analyse, selon les standards internationaux.
Trois grands pôles structurent cette nouvelle entité. Le premier, dédié à l’imagerie et à la caractérisation, met à disposition des instruments de très haute précision comme le microscope électronique en transmission (TEM) ou le Focused Ion Beam (FIB), ouvrant la voie à des applications concrètes dans des secteurs comme l’énergie, la santé ou les matériaux avancés.
Le pôle biosciences, quant à lui, se concentre sur la recherche en biotechnologie et en génomique. Équipé d’outils de séquençage à haut débit et d’imagerie cellulaire 3D, il offre un accès inédit à l’étude des systèmes biologiques complexes, tout en renforçant la maîtrise locale des données sensibles.
Enfin, le laboratoire de chimie analytique propose des outils capables de détecter des polluants ou substances émergentes dans différents milieux, mettant à disposition des informations précises au service de l’environnement, de la santé et de la sécurité alimentaire.
Conçu comme un espace de convergence entre la recherche académique et le tissu industriel, le CoreLabs se positionne comme une plateforme panafricaine ouverte à la collaboration, avec pour ambition de faire émerger des solutions locales aux défis régionaux, tout en intégrant pleinement l’Afrique dans les dynamiques mondiales de production de savoir.
