La Bourse de Casablanca s’apprête à franchir un cap structurant avec le lancement imminent d’un marché dérivé. Ce nouvel outil financier vise à renforcer la liquidité et à dynamiser une place boursière qui, malgré son poids en Afrique, peine encore à élargir sa base d’investisseurs actifs.
Le projet prévoit l’introduction de produits permettant la prise de positions longues ou courtes et la négociation d’indices, notamment à travers un panier de titres issus du MASI 20, qui regroupe les valeurs les plus liquides du marché. En offrant davantage de flexibilité, cette nouvelle plateforme devrait accroître les flux, enrichir les échanges sur le marché principal et encourager la diversification des stratégies d’investissement.
Cette initiative marque une première phase, appelée à évoluer. D’autres instruments pourraient suivre, comme des contrats à terme sur taux d’intérêt, des produits liés à des actions spécifiques ou encore des options, autant de leviers destinés à étoffer l’offre marocaine en matière de produits financiers.
En dépit d’une forte hausse de la capitalisation boursière en 2024, qui a atteint 752,4 milliards de dirhams contre 626,1 milliards un an plus tôt, la Bourse n’a enregistré qu’une seule nouvelle introduction cette année. Le volume des transactions s’est amélioré, mais la participation locale reste faible, avec moins de 1 % des Marocains impliqués dans le marché financier.
