Agadir accueille jusqu’au 16 janvier la quatrième édition du Salon international de l’Arganier, un rendez-vous majeur consacré à un arbre emblématique du patrimoine naturel et culturel marocain, classé Réserve de biosphère et patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO.
Placé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, l’événement s’inscrit dans la continuité des stratégies nationales « Génération Green 2020-2030 » et « Forêts du Maroc 2030 », deux feuilles de route lancées en 2020 sous la présidence effective du Souverain. Celles-ci convergent autour d’un objectif commun : structurer le développement de l’arganiculture, levier d’inclusion sociale, de création d’emplois et de dynamisation des exportations.
Les résultats sont déjà tangibles. Plus de 246 000 hectares d’arganeraie historique ont été réhabilités, et 10 000 hectares supplémentaires ont été plantés dans les régions de Souss-Massa, Marrakech-Safi et Guelmim-Oued Noun. Ce programme repose sur un modèle innovant d’arganiculture climato-résiliente, alliant conservation de la biodiversité et développement économique.
Organisé sous l’égide du ministère de l’Agriculture et de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), le Salon valorise le rôle central de l’arganier dans l’autonomisation des communautés rurales et dans la transmission d’un savoir-faire ancestral. L’événement permet également aux professionnels du secteur de renforcer leurs réseaux, de nouer de nouveaux partenariats et d’explorer de nouvelles perspectives de développement.
Au cœur de l’exposition, plus de 200 stands présentent l’huile d’argan sous ses déclinaisons alimentaires et cosmétiques, aux côtés d’un artisanat riche, issu directement de la Réserve de biosphère de l’Arganeraie. Les créations exposées témoignent de la diversité des métiers liés à cet écosystème unique.
Vingt pays africains participent aussi à cette édition, chacun à travers son propre espace. Le Salon devient ainsi un lieu d’échange entre cultures et de dialogue sud-sud autour d’un symbole commun, l’arganier, placé au centre d’une réflexion collective sur la résilience, l’adaptation et le développement durable.
Le thème retenu cette année, « L’Arganier : symbole de résilience et d’adaptation, un pont de communication africaine », reflète cette volonté de positionner le Maroc comme un modèle continental, alliant protection des écosystèmes, création de valeur locale et autonomisation des femmes rurales.
Dans une déclaration à la MAP, Hou Dahbi, responsable des statistiques et des études à l’ANDZOA, a souligné que cet événement s’inscrit aussi dans la dynamique d’animation de la ville pendant la Coupe d’Afrique des Nations, dont Agadir est l’une des villes hôtes. Il voit dans le Salon une vitrine pour les coopératives et artisans, face à une demande croissante pour leurs produits.
Du côté des exposants, la satisfaction est partagée. Nombreux sont ceux qui y voient une opportunité concrète pour renforcer leur visibilité, promouvoir leurs produits et développer de nouveaux débouchés, dans un environnement favorable à l’innovation.
En plus des stands, un programme varié est proposé au public. Le Village de l’Arganier accueille des démonstrations d’artisanat en direct, du show-cooking autour des produits du terroir, des concerts, des animations folkloriques et des activités ludiques pour les plus jeunes. Le tout réparti entre la place Prince Héritier, la place Hôtel de Ville et la Fan Zone Marina.
À travers cette édition, les organisateurs souhaitent consolider l’attractivité touristique d’Agadir et renforcer le rayonnement de l’économie locale, tout en offrant aux visiteurs une immersion dans l’univers de l’arganier et dans la richesse du patrimoine culturel marocain et africain.
