Accueil Maroc À Erfoud, l’agriculture oasienne s’appuie sur le dessalement par le solaire

À Erfoud, l’agriculture oasienne s’appuie sur le dessalement par le solaire

À Erfoud, l’agriculture oasienne s’appuie sur le dessalement par le solaire

Sous le soleil d’Erfoud, dans le sud du Maroc, une nouvelle installation de dessalement vient de voir le jour. Entièrement alimentée par l’énergie solaire, elle offre une solution concrète aux défis de l’agriculture dans les zones arides.

Ce projet pilote associe des partenaires du Maroc, de la Chine et de la France. Ensemble, ils ont mis au point un système capable de transformer l’eau saumâtre en ressource précieuse pour l’irrigation, sans recourir aux énergies fossiles. L’installation repose sur l’osmose inverse, alimentée par un réseau photovoltaïque, pour produire de l’eau douce destinée aux cultures locales.

Depuis son lancement en 2020, le projet s’inscrit dans une démarche d’innovation adaptée aux réalités écologiques du sud marocain. La technologie utilisée, développée à Chengdu, dans l’ouest de la Chine, a été pensée pour résister aux conditions extrêmes des régions désertiques. Déjà testée en Asie, elle est désormais déployée au Maroc, où les premières récoltes confirment son efficacité.

Les résultats sur le terrain sont visibles. Palmier-dattier, moringa, olivier, orge et mimosa poussent grâce à un système d’irrigation nocturne économe en énergie et à des sols enrichis. Une approche qui permet d’améliorer les rendements tout en préservant les ressources en eau, dans une région où chaque goutte compte.

Derrière cette réussite, le rôle du Dr Joe Qiu, du groupe QT, a été déterminant. Son travail en recherche et développement a permis de concevoir un système fiable, abordable et entièrement basé sur des équipements fournis par des partenaires chinois. Après quatre ans d’utilisation, les membranes d’osmose inverse affichent toujours de solides performances, un gage de durabilité pour les agriculteurs.

Sur place, le projet s’appuie aussi sur l’implication des équipes locales, notamment celles du domaine Tifina, et sur l’expertise en énergie solaire d’Ibrahim, dont la solution photovoltaïque assure l’autonomie de l’ensemble. L’objectif est clair : proposer un modèle réplicable, qui pourrait bientôt s’étendre au Sahel et aux pays du Golfe, dans le cadre de nouvelles coopérations régionales.

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