Le gouvernement a annoncé mardi une revalorisation des aides sociales directes versées aux ménages, qui prendra effet dès la fin novembre. L’ajustement des montants n’entraîne aucune hausse du prix du gaz butane, a précisé le chef de l’exécutif, Aziz Akhannouch, devant la Chambre des Conseillers, lors d’une séance consacrée aux enjeux du développement territorial.
Cette augmentation s’inscrit dans la mise en œuvre progressive du grand chantier lancé sur Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, visant à instaurer un véritable système de protection sociale. Les nouveaux montants visent à accroître l’impact de l’aide sur le quotidien des familles les plus vulnérables. Pour les trois premiers enfants scolarisés ou âgés de moins de six ans, l’aide s’élèvera désormais à 250 dirhams par enfant. Le montant passe à 175 dirhams pour chaque enfant non scolarisé. Les orphelins de père, s’ils sont scolarisés et n’ont pas encore atteint l’âge de six ans, recevront 375 dirhams chacun.
Quel que soit le profil du foyer, le montant minimal garanti par famille sera fixé à 500 dirhams. Ce plan prend aussi en compte les enfants abandonnés ou orphelins hébergés en établissements spécialisés, afin de les intégrer pleinement aux mécanismes de solidarité nationale et leur ouvrir des perspectives d’insertion à l’âge adulte.
Aziz Akhannouch a tenu à rappeler que la construction du modèle social marocain repose sur une vision longuement mûrie, initiée il y a plus de vingt ans par S.M. le Roi Mohammed VI. Cette vision a pris corps à travers le projet de généralisation de la protection sociale, présenté comme l’une des réformes majeures de la politique publique au Maroc.
Aujourd’hui, plus de 4 millions de familles bénéficient du programme d’aide sociale directe, soit quelque 12 millions de personnes, dont 5 millions d’enfants et 1,5 million de personnes âgées. En parallèle, près de 23 millions de citoyens disposent désormais d’une couverture médicale. Depuis décembre 2023, le montant total des aides versées dépasse les 40 milliards de dirhams, signe de l’ampleur du dispositif et de la mobilisation de l’ensemble des institutions concernées.
En rehaussant les aides, le gouvernement poursuit un objectif clair : soutenir le pouvoir d’achat, renforcer les filets de sécurité et faire du soutien direct un pilier de la justice sociale au Maroc.
