La Bourse de Casablanca entame l’année 2025 sur une lancée exceptionnelle, avec un MASI en hausse de +12,67% en seulement quelques semaines. Cette performance reflète un marché porté par des facteurs techniques et une confiance renforcée des investisseurs. BMCE Capital Global Research (BKGR) a ainsi actualisé sa prime de risque actions (PRA) en optant pour une approche par sondage à 6,50%, jugée plus représentative du contexte actuel.
L’année 2024 a été marquée par une double baisse du taux directeur de Bank Al-Maghrib, facilitant l’accès au crédit et soutenant les investissements en bourse. Parallèlement, l’amnistie fiscale instaurée par le gouvernement a encouragé une entrée massive de capitaux sur le marché financier, renforçant la profondeur des échanges. La dynamique haussière est également alimentée par des projets structurants, comme la co-organisation de la Coupe du Monde 2030, le développement des gigafactories ou encore l’instauration des aides sociales, qui stimulent l’activité économique et la rentabilité des entreprises cotées.
BKGR a adopté une approche pragmatique en retenant la prime de risque par sondage à 6,50%, considérée comme plus adaptée au marché actuel. Cette décision repose sur plusieurs constats. D’abord, la progression continue des bénéfices des entreprises cotées, avec une hausse estimée à +22,7% en 2025. Ensuite, un volume transactionnel record, atteignant 536 millions de dirhams en janvier 2025, contre 229 millions un an plus tôt. Enfin, une montée en puissance des investisseurs particuliers, insufflant une nouvelle dynamique à la BVC.
Si l’optimisme domine, BKGR met en garde contre un risque de correction au premier semestre 2025, après une progression impressionnante du marché (+41,4% en 17 mois). Toutefois, l’évolution des décisions monétaires de Bank Al-Maghrib pourrait être déterminante. De nouvelles baisses de taux en 2025 favoriseraient davantage les actions au détriment des obligations, renforçant encore l’attractivité du marché boursier. En attendant, les investisseurs scrutent avec attention les résultats financiers des entreprises pour l’exercice 2024, qui pourraient confirmer – ou tempérer – l’euphorie actuelle.
