Attijariwafa bank, portée par des fondamentaux solides et une dynamique d’investissement soutenue, confirme son statut de pilier du secteur bancaire marocain. Selon la toute dernière note de BMCE Capital Global Research (BKGR), sur les six premiers mois de l’année, la Banque affiche une performance robuste, avec un produit net bancaire en hausse de 4 %, atteignant 17,7 milliards de dirhams. Cette progression résulte notamment d’une augmentation de la marge d’intérêts et des commissions, malgré un léger repli des revenus de marché.
L’encours des crédits a connu une progression de 0,9 % par rapport à fin 2024, à 417,4 milliards de dirhams, porté par une production nette de 22 milliards sur le marché national. D’ici fin 2025, les analystes anticipent une hausse de 8 %, soutenue par les besoins liés à l’organisation de la Coupe du Monde 2030 et les projets d’envergure en Afrique. En parallèle, les dépôts progressent de 1,3 % au premier semestre, et devraient grimper de 9 % sur l’ensemble de l’année, consolidant la position de la Banque comme premier collecteur de l’épargne.
La maîtrise des charges reste l’un des atouts du Groupe, avec un coefficient d’exploitation en léger recul à 35,3 %, permettant une hausse de 4,2 % du résultat brut d’exploitation. Ce dernier devrait atteindre 23,3 milliards de dirhams en 2025, porté par les effets de la digitalisation. Le coût du risque s’est allégé de 36,8 %, conséquence d’une amélioration notable de la qualité du portefeuille, avec un taux prévu à 0,78 % en 2025.
Sur le plan bénéficiaire, le résultat net part du Groupe bondit de 19,8 % au premier semestre, à 5,9 milliards de dirhams. Il est attendu à 10,8 milliards sur l’année, en hausse de 13,3 %. Cette tendance devrait se maintenir en 2026 avec un bénéfice estimé à plus de 11,4 milliards.
En Bourse, le titre Attijariwafa bank s’apprécie de plus de 45 % sur un an, surpassant nettement les indices bancaires et le marché global. Ce dynamisme boursier, alimenté par des résultats solides, s’accompagne toutefois d’un rendement du dividende en léger repli à 3 %, conséquence mécanique de la flambée du cours. La valorisation actuelle reste jugée attractive, avec un PER de 15,4x en 2025, nettement en dessous de la moyenne du marché.
À l’horizon 2029, le Groupe devrait maintenir une croissance annuelle moyenne de ses crédits de 6,6 % et de ses dépôts de 7,2 %, renforçant ses parts de marché. Son rôle central dans le financement des entreprises, des ménages et de l’État, en particulier dans le contexte de grands projets d’infrastructure liés à la Coupe du Monde, le place au cœur de la transformation économique du Royaume.
Sur le plan international, la Banque poursuit la consolidation de ses activités dans 26 pays. Si certaines zones comme l’Égypte ou la Tunisie présentent des défis, la diversification géographique demeure un levier stratégique. En Égypte, la contribution aux bénéfices a doublé en un an, mais l’environnement macroéconomique reste instable. En Tunisie, les tensions institutionnelles continuent de freiner les perspectives.
La solidité financière du Groupe s’est renforcée, avec des fonds propres consolidés en hausse de 12 %, à 74,8 milliards de dirhams. Ses ratios de solvabilité dépassent largement les exigences réglementaires, confortés par l’émission récente d’un emprunt subordonné.
Un nouveau plan stratégique est attendu pour 2026. Il devrait s’accompagner d’un renouvellement partiel de la gouvernance, marqué par la nomination de Rachid Kettani à la tête du pôle Banque de Détail, en remplacement de Hassan Bertal.
Côté RSE, Attijariwafa bank accélère ses efforts en matière de durabilité. La réduction de ses émissions de CO2, la promotion de la diversité, l’élargissement de l’inclusion financière via Wafacash ou l’accompagnement de l’entrepreneuriat avec Dar Al Moukawil traduisent une volonté claire d’intégrer ces enjeux dans l’ensemble de ses activités.
