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Croissance, déficit, dette : les prévisions du HCP pour 2026

Croissance, déficit, dette : les prévisions du HCP pour 2026

Malgré un contexte mondial fragilisé par la montée des tensions protectionnistes et le ralentissement du commerce international, l’économie marocaine devrait maintenir une trajectoire de croissance soutenue en 2025 et 2026. Le Haut-Commissariat au Plan table sur une progression du PIB de 4,4 % en 2025, puis de 4 % l’année suivante, portée par une demande intérieure résiliente et un rebond attendu du secteur agricole.

L’amélioration de la campagne céréalière et la relance de l’élevage devraient permettre au secteur primaire de croître de 4,6 % en 2025 et de 3,2 % en 2026. De leur côté, les activités non agricoles continueraient d’afficher des performances solides, notamment l’industrie, les services et le BTP, qui bénéficieront des investissements liés aux grands chantiers d’infrastructure, à la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et à la préparation de la Coupe du Monde 2030.

La dynamique de la demande intérieure, stimulée par l’augmentation des revenus, la progression de l’investissement et la relance de la consommation, devrait rester le principal moteur de l’activité. En revanche, la contribution de la demande extérieure nette resterait négative, en raison de la faiblesse des exportations face à des importations en hausse.

Côté finances publiques, le déficit budgétaire devrait s’alléger légèrement pour s’établir à 3,6 % du PIB en 2025, puis 3,4 % en 2026, grâce à l’amélioration des recettes fiscales et à une gestion maîtrisée des dépenses. La dette publique globale devrait reculer, passant de 79,2 % du PIB à 78,9 %.

Les prévisions soulignent néanmoins des déséquilibres persistants. Le déficit commercial se creuserait pour atteindre 20,1 % du PIB en 2026, tandis que le déficit du compte courant s’élèverait à 1,9 %. Ces vulnérabilités s’inscrivent dans un environnement international toujours incertain, marqué par des tensions géopolitiques, une fragmentation accrue du commerce mondial et une reprise hésitante chez les partenaires économiques du Maroc.

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