Stellantis a vu son chiffre d’affaires bondir de 13 % au troisième trimestre 2025, atteignant 37,2 milliards d’euros, porté par des résultats solides en Amérique du Nord, au Moyen-Orient, en Afrique et dans une Europe élargie. Cette dynamique s’explique en grande partie par une normalisation des stocks sur le marché nord-américain, qui a permis à elle seule un gain de 104 000 unités vendues.
Les facturations consolidées ont progressé dans les mêmes proportions, franchissant le cap des 1,3 million de véhicules écoulés, soit 152 000 de plus qu’à la même période l’an dernier. Les ventes mondiales, elles, affichent une hausse plus modeste de 4 %, malgré un repli observé en Amérique du Sud.
À la date du 30 septembre, les stocks totaux s’élevaient à un peu plus de 1,25 million d’unités, en légère augmentation depuis le premier semestre. Cette évolution traduit une gestion rigoureuse des volumes, malgré le lancement simultané de plusieurs nouveautés.
La stratégie commerciale engagée montre ses premiers effets. Six des dix nouveaux modèles prévus en 2025 ont déjà été mis sur le marché. Parmi eux, le Ram 1500 V8 HEMI a marqué son retour, tandis que les modèles européens récemment introduits ont commencé à prendre leur place dans les carnets de commandes.
Le mois de septembre a été marqué par un regain de forme aux États-Unis, avec une hausse de 6 % des ventes par rapport à l’année précédente. Ce rebond concerne l’ensemble des marques phares du groupe et a permis à Stellantis d’atteindre une part de marché mensuelle de 8,7 %, son plus haut niveau depuis plus d’un an.
En Europe élargie, l’offensive sur le segment B s’est intensifiée grâce à l’arrivée des Citroën C3, Opel Frontera ou Fiat Grande Panda. Si le chiffre d’affaires a progressé de 4 %, la part de marché dans l’EU30 a glissé à 15,4 %, sous l’effet combiné d’un ralentissement en France et en Italie, et d’un recul sur les utilitaires légers.
Hors des marchés traditionnels, le groupe a enregistré une hausse globale de 6 % de ses ventes, tirée par le dynamisme du Moyen-Orient et de l’Afrique.
Le 14 octobre, Stellantis a annoncé un investissement majeur aux États-Unis, le plus important de son histoire sur ce marché. Treize milliards de dollars seront engagés sur quatre ans pour renforcer l’appareil industriel, développer cinq nouveaux modèles et créer plus de 5 000 emplois.
Ce plan comprend la réouverture de l’usine de Belvidere pour accueillir la production des Jeep Cherokee et Compass, le lancement d’un pick-up Ram à Toledo, un nouveau SUV à Warren, un Dodge Durango nouvelle génération à Détroit, ainsi qu’un nouveau moteur produit à Kokomo. L’objectif est d’augmenter de 50 % la production annuelle américaine de véhicules finis d’ici 2029.
Stellantis maintient ses prévisions pour le second semestre, misant sur une progression continue de son chiffre d’affaires, de sa marge opérationnelle ajustée et de son cash-flow industriel. Le groupe prévoit néanmoins des charges ponctuelles liées à une révision de ses estimations de garanties et à l’adaptation de son plan stratégique face à l’évolution du contexte économique et réglementaire.
