La société italienne ENI poursuit activement son programme de forage au Maroc, avec l’annonce de l’arrivée de la plateforme Topaz Driller destinée au forage du puits Cinnamon-1, situé au large de Tarfaya.
ENI a engagé cette plateforme de forage en début d’année pour opérer dans cette zone offshore peu profonde. Le coût quotidien de location de cette plateforme est estimé à 125 000 dollars, et cette location se prolongera jusqu’à la fin du mois de novembre, date à laquelle la plateforme sera transférée pour travailler sur le projet Foxtrot en Côte d’Ivoire.
L’objectif d’ENI est de réaliser des forages à une profondeur d’eau d’environ 100 mètres, dans la partie nord-est du champ de Cap Juby. Bien que la société n’ait pas encore divulgué d’objectifs précis, elle s’est concentrée sur le Jurassique inférieur lors des forages précédents effectués dans la région.
Notons qu’ENI avait acquis ce bloc en 2018, puis avait cédé une participation de 30% à QatarEnergy (QE) en 2019, ne conservant que 45% de la licence. Les 25% restants sont détenus par l’Office National des Hydrocarbures et des Mines.
Le cabinet de conseil Welligence a souligné que Cinnamon serait le 16e puits foré dans le bloc et le premier depuis 2014. S’il connaît le succès attendu, ce puits deviendrait « un ouvrage d’ouverture dans le bassin frontalier avec un grand potentiel ».
Welligence a également noté l’attrait du régime fiscal marocain, avec 10 ans d’exonération d’impôt sur les sociétés à partir de la première production et des redevances réduites sur les découvertes en fonction de la profondeur de l’eau.
Sur la base d’un prix du pétrole Brent de 77 dollars le baril, Eni aurait besoin de trouver 50 millions de barils pour atteindre le seuil de rentabilité. Une découverte de 300 millions de barils, indiquent les analystes, aurait une valeur actuelle nette de plus de 4 milliards de dollars, avec un seuil de rentabilité à 30 dollars le baril.
