Omar Balafrej met un terme définitif aux spéculations sur son éventuel retour dans l’arène politique. Quatre ans après son départ du Parlement, l’ancien député de la Fédération de la Gauche Démocratique choisit de s’effacer durablement, préférant désormais encourager une nouvelle génération d’acteurs publics.
Invité par le collectif GenZ212 à participer à un échange sur Discord, il a réaffirmé sa décision avec calme et détermination. Ce retrait, explique-t-il, ne relève ni du désintérêt ni de la lassitude, mais d’un constat : celui d’un cycle achevé. Après des années d’engagement, il considère que le moment est venu de passer le relais à une jeunesse qu’il juge prête à inventer ses propres formes d’action.
Il revient sur son expérience parlementaire avec lucidité, sans regret, mais avec le sentiment que les conditions n’étaient plus réunies pour faire évoluer les choses de l’intérieur. Il évoque notamment des contraintes institutionnelles persistantes et un climat peu propice à l’émergence de projets alternatifs. Ce constat ne remet pas en cause son attachement au débat démocratique, mais souligne les limites qu’il a pu rencontrer dans son action.
L’ancien élu refuse toutefois de s’enfermer dans une posture de retrait complet. S’il se tient à l’écart des partis, il reste attentif aux mouvements qui émergent dans le pays. À ses yeux, la jeunesse marocaine porte une vitalité nouvelle. Les revendications exprimées dans l’espace public, les mobilisations en ligne, les prises de parole sur des sujets de société montrent selon lui une volonté de participation et une conscience accrue des enjeux collectifs.
Il appelle à transformer cette énergie en dynamique constructive. Pour cela, il plaide pour des gestes forts, comme une loi d’amnistie en faveur des jeunes liés aux mobilisations sociales récentes. Une proposition qu’il formule comme une ouverture vers un climat d’apaisement et de dialogue.
Omar Balafrej ne se positionne plus comme acteur politique au sens classique, mais conserve une exigence forte sur les priorités nationales. Éducation, santé, égalité des chances : autant de domaines où il estime que des avancées concrètes sont attendues. Il mise désormais sur la société civile, les jeunes collectifs et les nouveaux espaces d’expression pour impulser ces changements.