Immorente Invest a clôturé le premier semestre 2025 avec un chiffre d’affaires de 41,3 millions de dirhams, en progression de 8 %. Un résultat porté par l’élargissement de son portefeuille, sans pour autant masquer certains signes d’essoufflement sur le plan financier.
La société, spécialisée dans la location d’actifs industriels, de bureaux et de cliniques, affiche un taux d’occupation de 95 %, en hausse par rapport aux 91 % relevés un an plus tôt. Les loyers perçus ont suivi la même dynamique, avec une augmentation de 10 %. Toutefois, malgré cette croissance, le résultat net consolidé reste modeste à 21,7 millions de dirhams, et le résultat social plonge en territoire négatif à -4,5 millions.
Le conseil d’administration, réuni fin septembre, maintient son objectif annuel d’un FFO de 5,3 dirhams par action, soit un rendement estimé autour de 6 %. Un niveau de distribution stable, mais qui n’a guère évolué depuis plusieurs exercices.
Le calendrier des paiements pour le rendement 2024 se poursuit : après deux versements effectués au premier semestre (1 dirham en avril et 2,2 dirhams en juin), deux acomptes supplémentaires sont programmés pour octobre et décembre. Une stratégie de versement fractionné devenue récurrente.
Sur le plan bilanciel, le ratio d’endettement (Loan to Value) atteint 26 %, légèrement en hausse, pour une dette brute de 362 millions de dirhams. La trésorerie, elle, recule à 29,4 millions. L’actif net réévalué progresse à peine, atteignant 103,3 dirhams par action.
Le portefeuille, valorisé à 1,215 milliard de dirhams, reste fortement concentré sur les actifs industriels (50 %), devant les bureaux (30 %) et les actifs de santé (16 %). Une nouvelle usine construite sur mesure pour la société Skylla, au sein de l’Atlantic Free Zone, est en cours de finalisation pour un montant de 51 millions de dirhams.
Malgré ces chantiers en cours, les comptes sociaux affichent un recul marqué. Le chiffre d’affaires recule à 18 millions de dirhams et le résultat net social accuse une perte, alourdie par des charges financières qui pèsent de plus en plus sur la structure.
