Jonathan Harroch, propriétaire du groupe sportif City Club, a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d’Ain Sebaâ à Casablanca. Reconnu coupable d’émission de chèques sans provision et d’escroquerie à l’encontre d’un citoyen juif, l’homme d’affaires se trouve désormais au cœur d’une affaire judiciaire aux ramifications multiples.
Cette condamnation ne marque toutefois pas la fin de ses ennuis judiciaires. Harroch fait toujours l’objet d’une enquête approfondie menée par un juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca. Les autorités poursuivent les investigations sur des accusations encore plus lourdes, impliquant notamment des faits présumés d’exploitation sexuelle et d’abus de confiance. Trois jeunes femmes ont déjà été entendues par la justice, accusant Harroch d’avoir exercé sur elles des pressions pour les contraindre à des actes à caractère sexuel. Le nombre de plaignantes s’élève désormais à six, auxquelles s’ajoutent deux femmes interpellées avec lui lors de son arrestation.
Les autorités judiciaires ont prévu une confrontation entre l’accusé et plusieurs plaignantes, afin d’éclaircir les circonstances des faits reprochés. L’affaire prend ainsi une tournure plus grave, alimentant les spéculations sur un réseau d’influence et d’abus que Harroch aurait mis en place sous couvert de ses activités entrepreneuriales.
Son arrestation a été précipitée par l’émission de plusieurs mandats de recherche, en raison de chèques sans provision dont le montant total atteint plusieurs millions de dirhams. Interpellé dans une chambre d’hôtel à Casablanca, il a été trouvé en possession de 2,5 grammes de cocaïne, accompagné de deux jeunes femmes. Ce nouvel élément vient aggraver son dossier, laissant entrevoir d’autres chefs d’accusation qui pourraient être retenus contre lui.
Alors que l’enquête se poursuit, cette affaire met en lumière des pratiques troubles qui jettent une ombre sur la gestion du groupe City Club et sur l’homme qui en est à l’origine. La justice marocaine devra désormais démêler les accusations et déterminer l’étendue exacte des responsabilités de Jonathan Harroch, dont l’image publique est désormais irrémédiablement ternie.