Le canadien Steadright Critical Minerals se positionne pour prendre le contrôle d’un gisement prometteur de dioxyde de titane dans le sud marocain. L’entreprise a signé un protocole d’entente avec les actionnaires de NSM Capital en vue d’acquérir jusqu’à 80 % du projet TitanBeach Titanium, situé dans la région de Tarfaya, sur le littoral atlantique de Cap Juby.
Le projet porte sur un ensemble de permis d’exploration couvrant 160 km² de plage minéralisée, réputée pour sa richesse en titane et en fer. Selon des analyses menées en 2023, le site affiche une teneur moyenne de 4,7 % en dioxyde de titane (TiO₂) et de 42 % en fer. Des résultats jugés prometteurs par les acteurs du secteur, en attente de confirmation par des campagnes d’exploration supplémentaires.
Steadright entend convertir ces permis en autorisations d’exploitation dès lors qu’un seuil de rentabilité et de volume sera établi. L’opération s’inscrit dans une dynamique mondiale marquée par la montée en puissance des métaux critiques, dans un contexte de fortes tensions sur les chaînes d’approvisionnement. La Chine, principal exportateur mondial, a récemment restreint l’accès à certaines matières premières stratégiques, accentuant les besoins de diversification géographique des approvisionnements.
Le dioxyde de titane, utilisé pour ses propriétés de légèreté et de résistance, trouve des débouchés dans l’aéronautique, la défense, l’énergie ou encore la médecine. La tonne de TiO₂ se négocie actuellement autour de 1 500 dollars, un niveau deux fois supérieur à celui enregistré il y a moins d’une décennie. Le projet marocain pourrait donc devenir un maillon stratégique pour le groupe canadien dans ce marché en tension.
Sur son site, Steadright présente TitanBeach Titanium comme un projet à fort potentiel, géographiquement bien positionné pour répondre à la demande croissante. Si l’opération aboutit, il s’agirait de la première implantation significative du groupe au Maroc, dans une région encore peu exploitée mais aux ressources reconnues.