Abidjan a accueilli les 27 et 28 juin la quatrième édition du Salon Africain de Football. Ce rendez-vous, devenu incontournable pour les acteurs du sport sur le continent, s’est tenu sous le signe de la structuration de l’industrie sportive africaine. Le Maroc, invité d’honneur cette année, y a pris une part active.
La délégation marocaine, conduite par Mouad Hajji, coordonnateur général de la Fédération royale marocaine de football, comptait également des représentants de l’Office national marocain du tourisme et de la Royal Air Maroc. Cette participation a permis de mettre en avant les efforts fournis par le Royaume dans la modernisation de son écosystème sportif. Une dynamique que les responsables marocains attribuent à la vision impulsée par le roi Mohammed VI, qui fait du sport un levier de développement et un outil de rayonnement.
Lors de son intervention, Mouad Hajji a souligné le tournant décisif que traverse actuellement le football marocain. À ses yeux, l’organisation de la CAN 2025 constitue une étape charnière dans cette trajectoire. Il y voit un moment fort pour tout le continent, marqué par la montée en puissance des infrastructures et par une volonté commune de redéfinir le rôle du sport dans le développement africain.
Il a également rappelé que la Coupe du Monde 2030, à laquelle le Maroc est associé, dépasse la simple dimension compétitive. Elle incarne une ambition politique, économique et civilisationnelle, portée par une vision panafricaine de coopération et de solidarité. Le Royaume, selon lui, a investi dans un modèle cohérent, où les infrastructures, la gouvernance, les technologies et les compétences humaines forment un tout structuré et performant.
À Abidjan, le Maroc s’est affiché comme un exemple de transformation réussie, porté par une stratégie de long terme. L’intervention de la FRMF, aux côtés de l’ONMT et de la RAM, s’inscrivait dans le cadre du dispositif de promotion de la CAN 2025.
Le ministre ivoirien chargé des sports et du cadre de vie, Adjé Silas Metch, a pour sa part appelé à penser le sport comme une véritable économie. Il a affirmé l’engagement de son pays à faire du sport, et du football en particulier, un moteur du développement social et économique.
Le fondateur du salon, Jean Tanguy Yapoidou, a insisté sur la nécessité de dépasser une vision émotionnelle du football pour aller vers un écosystème plus stable et mieux organisé. Il a défendu l’idée d’un espace dédié à la réflexion et au débat, afin d’ancrer des actions concrètes dans la durée.
Des panels, des expositions et des sessions de réseautage ont rythmé cette édition. Plusieurs thématiques cruciales ont été abordées, allant de la formation des jeunes à la gouvernance, en passant par les infrastructures et la lutte contre la corruption. Des délégations venues du Gabon, du Congo, de la RDC, ainsi que des experts issus de pays comme les États-Unis, la France, le Sénégal ou encore le Cameroun ont enrichi les échanges.
