Julian Marley a mis un point final vibrant à la 20e édition du Festival Mawazine samedi soir, en livrant sur la scène Bouregreg un concert habité, entre intensité musicale et ferveur collective. Devant une foule dense rassemblée au bord du fleuve, l’artiste a puisé dans le reggae roots pour offrir un moment suspendu, empreint de spiritualité et d’énergie brute.
Chemise jaune éclatante, dreadlocks aux épaules, basse en main, Julian Marley a enchaîné les morceaux emblématiques de son répertoire — « Lemme Go », « Boom Draw », « Straighter Roads », « Build Together », « Things Ain’t Cool » — sans relâcher la tension. À ses côtés, deux choristes en robes aux motifs flamboyants ont accompagné chaque titre d’une présence vocale et scénique marquée.
Des percussions puissantes, des harmonies envoûtantes, des textes portés par des messages de paix et d’unité : le public a répondu présent, reprenant les refrains, les bras levés, dans une ambiance portée par la chaleur de la nuit et l’éclat des projecteurs.
Le chanteur a également revisité plusieurs titres de Bob Marley, en écho à un héritage assumé et transmis. Ces moments, ponctués d’applaudissements nourris, ont cristallisé une forme de communion collective entre l’artiste et son auditoire.
À l’issue du concert, une foule debout a scandé le nom du chanteur, réclamant un ultime rappel. Une scène forte, à la hauteur de cette soirée de clôture. Né à Londres en 1975, fils de Bob Marley et Lucy Pounder, Julian Marley s’est imposé comme une figure du reggae international. Multi-instrumentiste autodidacte, il a été nommé aux Grammy Awards pour son album et s’est produit sur des scènes majeures à travers le monde, des Jeux Olympiques de Pékin à la tournée. Aujourd’hui, il cumule plus de 100 millions de streams.
Cette prestation marque une nouvelle étape dans sa trajectoire et s’inscrit comme l’un des temps forts de cette édition anniversaire de Mawazine, organisée par l’Association Maroc Cultures sous le Haut Patronage du Roi Mohammed VI. Durant neuf jours, Rabat et Salé ont accueilli une programmation internationale, confirmant le statut du festival comme rendez-vous culturel de premier plan.