Avec une moyenne de 76 ans, le Maroc se positionne au 119e rang mondial en matière d’espérance de vie, selon les dernières données publiées par la plateforme Voronoi, spécialisée dans l’analyse statistique internationale. Ce niveau place le Royaume dans la catégorie des pays à développement humain intermédiaire.
Cette performance résulte de facteurs multiples. L’amélioration de l’accès aux soins, les politiques de vaccination, la sensibilisation à l’hygiène, l’élévation progressive du niveau d’éducation, mais aussi la disponibilité accrue des services de base, contribuent à cet allongement de la durée de vie. À l’échelle d’un pays, l’espérance de vie demeure l’un des indicateurs les plus significatifs du niveau de développement global, tant en matière de santé publique que d’inclusion sociale.
Dans le paysage africain, le Maroc figure parmi les pays les mieux classés. Il se rapproche de l’Algérie, estimée à 77 ans, et se situe au-dessus de la Libye (73 ans), de l’Égypte (72 ans) et de la Mauritanie (63 ans). À l’inverse, des pays comme le Tchad ou le Nigeria ne dépassent pas 55 ans, soulignant l’ampleur des disparités sur le continent.
À l’échelle mondiale, l’écart reste encore plus saisissant. Monaco, en tête du classement, affiche une espérance de vie moyenne de 87 ans, suivi de San Marino et de Hong Kong à 86 ans. Plusieurs pays du Golfe, à l’image des Émirats arabes unis ou du Qatar, culminent autour de 83 ans. Une différence qui reflète des modèles de soins très avancés, un système préventif renforcé, et des conditions de vie souvent très au-dessus de la moyenne mondiale.
En Afrique, les écarts de longévité restent fortement corrélés à la capacité des systèmes de santé à répondre aux besoins de base. La mortalité infantile et les décès évitables chez les personnes âgées pèsent encore lourdement dans la moyenne d’espérance de vie. L’insuffisance de médicaments essentiels, en particulier les antibiotiques, demeure un facteur de risque majeur, notamment dans les zones rurales.
Pour le Maroc, le défi est désormais double : consolider les acquis dans les zones urbaines, tout en comblant les retards persistants dans certaines régions plus isolées. À 76 ans, l’espérance de vie marque une progression réelle, mais elle reste loin des standards des pays les mieux dotés. L’enjeu à venir portera sur la réduction des inégalités d’accès, la prévention durable, et l’accompagnement du vieillissement démographique.