Le portefeuille mobile, ou M-Wallet, s’impose peu à peu comme un outil de paiement du quotidien. Accessible depuis un téléphone portable, il permet d’effectuer des transferts d’argent, de régler des achats, de recevoir des paiements ou encore de consulter son solde, sans compte bancaire traditionnel. En 2024, ce moyen de paiement digital connaît une croissance significative au Maroc, selon le dernier rapport de Bank Al-Maghrib.
L’encours global des M-Wallets émis a atteint 13,7 millions de dirhams, soit une progression marquée de 32 % en un an. Le développement de ce service repose principalement sur les établissements de paiement, qui concentrent 73 % de l’encours total, avec près de 10 millions de M-Wallets émis à fin 2024.
Les banques traditionnelles ne sont pas en reste. Les M-Wallets émis par les établissements bancaires et ceux émis par les établissements de paiement ont respectivement progressé de 26 % et 35 % sur l’année. Ce dynamisme s’inscrit dans une tendance plus large d’inclusion financière portée par la multiplication des comptes de paiement.
En effet, le nombre total de comptes de paiement a bondi à 13,8 millions en 2024, contre 10,3 millions un an plus tôt et 6,8 millions en 2022. Dans cette structure, les comptes de niveau 2, offrant un équilibre entre plafond et simplicité d’usage, restent majoritaires avec 41 % du total. Mais leur part recule légèrement, au profit des comptes de niveau 3, qui offrent des plafonds plus élevés et des services élargis, désormais à 33 % contre 27 % un an plus tôt.
Ce glissement vers des comptes plus sophistiqués traduit une adoption progressive des outils digitaux par une base d’utilisateurs de plus en plus large, et un besoin croissant de services adaptés à des usages variés, qu’ils soient personnels ou professionnels.
