Marsa Maroc s’apprête à lancer, dès le mois de septembre, une étude stratégique visant à repenser les infrastructures de réception du gaz butane au port de Mohammedia. Cette initiative, menée en concertation avec la SOMAS et l’Agence nationale des ports, a pour objectif de moderniser la chaîne logistique nationale du GPL et d’explorer des pistes d’optimisation concrètes.
Le programme d’étude prévoit l’examen de plusieurs scénarios, dont la possibilité d’accueillir deux navires en simultané au terminal pétrolier. Il s’agira notamment d’évaluer les conditions techniques permettant un double traitement croisé de chargement et de déchargement. L’étude abordera aussi le potentiel de développement du cabotage du butane, une piste susceptible de fluidifier les approvisionnements entre les différents ports du Royaume.
Ce travail de diagnostic et de projection inclura une analyse détaillée des équipements et des procédures existantes, en fonctionnement normal comme en situation dégradée. Il devra aussi faire émerger des projets concrets d’aménagement ou de renforcement des capacités.
La SOMAS, au cœur du dispositif, jouera un rôle clé dans cette démarche. Avec une capacité de stockage de 200.000 tonnes, elle concentre à elle seule plus de 80 % des capacités nationales de stockage et assure plus de la moitié de l’approvisionnement en gaz butane. Depuis ses cavités salines souterraines connectées au port de Mohammedia, elle réceptionne les cargaisons, les stocke, puis les redistribue par pipeline ou via ses centres de chargement.
Ce maillon stratégique de la logistique énergétique nationale permet à la SOMAS de livrer les grands opérateurs du secteur, en s’appuyant sur une infrastructure directement intégrée au réseau portuaire. L’étude à venir doit permettre d’adapter ces installations à une demande croissante et à des standards logistiques plus exigeants.