Le Maroc renforce sa coopération scientifique avec l’Union européenne. Un nouvel accord, signé à Bruxelles, prolonge la participation du Royaume au programme PRIMA (Partenariat pour la recherche et l’innovation dans la zone méditerranéenne) pour la période 2025-2027.
L’accord a été paraphé par Ahmed Reda Chami, ambassadeur du Maroc auprès de l’UE, et Nienke Buisman, cheffe de l’unité Coopération internationale à la Direction générale Recherche et Innovation de la Commission européenne. Ce partenariat confirme la volonté commune des deux parties de faire de l’innovation un levier de développement durable en Méditerranée.
Le Maroc face aux défis méditerranéens
Depuis 2018, PRIMA finance des projets collaboratifs entre les pays du pourtour méditerranéen. Le Maroc y occupe une place de choix. Sur 269 projets soutenus à ce jour, 132 ont impliqué des institutions marocaines. Universités, centres de recherche et entreprises du Royaume sont fortement engagés.
La participation marocaine a déjà permis de mobiliser 25,1 millions d’euros. Cette enveloppe se répartit à parts égales entre le budget européen et les fonds engagés par l’État marocain. Quatre projets sont aujourd’hui pilotés depuis le Maroc, ce qui place le pays au 5ᵉ rang parmi les 20 membres du programme. Il est également premier coordinateur au sein des pays du Sud méditerranéen.
Le Maroc s’illustre notamment dans les domaines de l’agriculture durable, de la gestion de l’eau et de la sécurité alimentaire. Ces enjeux sont majeurs dans une région soumise à la pression démographique, au stress hydrique et aux effets du changement climatique.
Une nouvelle phase de collaboration
L’accord signé ouvre une nouvelle étape pour 2025-2027. Le Maroc prévoit une contribution de 6,6 millions d’euros. En retour, les acteurs nationaux auront un accès complet aux futurs appels à projets, au même niveau que leurs homologues européens.
Ce partenariat renforce l’intégration des chercheurs marocains dans les réseaux internationaux. Il leur offre aussi des opportunités concrètes : financement, mobilité, coopération et valorisation de leurs travaux. Pour le Royaume, c’est un levier d’influence scientifique, mais aussi un moyen de répondre à ses priorités stratégiques.
Une diplomatie du savoir
La coopération scientifique s’inscrit dans une stratégie globale. Le Maroc cherche à s’imposer comme un acteur crédible de l’innovation dans son environnement régional. PRIMA permet de conjuguer recherche appliquée, partenariats solides et ancrage territorial. C’est un outil de soft power pour renforcer la position du Royaume à l’international.
L’accord doit encore être formellement adopté pour entrer en vigueur. Une fois ce cap franchi, les institutions marocaines pourront postuler dès les premiers appels prévus en 2025.
Le Maroc continue ainsi de miser sur le savoir, la technologie et l’innovation pour construire des alliances durables en Méditerranée. Une ambition claire, à la hauteur des défis de demain.
