Le gouvernement marocain a engagé une série de réformes sociales et économiques visant à améliorer les conditions de vie des citoyens et à renforcer le dialogue social. Ces mesures touchent notamment le salaire minimum, la retraite, la fiscalité et le droit de grève.
Dans le secteur privé, le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) a connu une augmentation significative. Entre 2021 et 2025, il est passé de 2.638,05 dirhams à 3.046,77 dirhams, soit une hausse de 15% . Une nouvelle augmentation de 5% est prévue pour janvier 2026, portant le SMIG à environ 3.191,85 dirhams, ce qui représente une augmentation totale de 20% sur la période.
Le secteur agricole bénéficie également de revalorisations. Le salaire minimum agricole garanti (SMAG) est passé de 1.859,79 dirhams en 2021 à 2.255,27 dirhams en 2025, soit une hausse de 20% . Une augmentation supplémentaire de 5% est prévue en avril 2026, portant le SMAG à 2.362,64 dirhams . Le gouvernement prévoit d’unifier les salaires minimums des secteurs agricole et non agricole d’ici 2028.
Concernant la retraite, une réforme majeure a été mise en place. Le seuil minimum de jours de cotisation requis pour bénéficier d’une pension de vieillesse a été réduit de 3.240 à 1.320 jours . Les assurés ayant entre 1.320 et 3.240 jours de cotisation recevront une pension mensuelle variant entre 600 et 1.000 dirhams, selon le nombre de jours cotisés . Ceux ayant moins de 1.320 jours de cotisation pourront récupérer la totalité de leurs cotisations, ainsi que celles de leur employeur.
En matière fiscale, une réforme de l’impôt sur le revenu (IR) est entrée en vigueur en janvier 2025. Cette réforme a permis une augmentation moyenne de 400 dirhams des salaires nets pour les familles à revenu moyen . Le montant annuel de la réduction d’impôt au titre des charges de famille a également été augmenté de 360 à 500 dirhams par personne à charge.
Enfin, le projet de loi organique n° 97.15 sur le droit de grève a été adopté par la Chambre des conseillers en février 2025. Ce texte fixe les conditions et modalités d’exercice du droit de grève, en conformité avec les normes internationales . Il définit notamment les délais de préavis et les catégories de travailleurs autorisées à faire grève.