Un an après son acquisition par le groupe Saham, la Société Générale Marocaine de Banques (SGMB) prépare une évolution statutaire majeure. Le 24 juin prochain, une Assemblée Générale Extraordinaire (AGE) devrait acter le changement de dénomination de l’établissement bancaire, marquant une nouvelle phase dans le processus d’intégration au sein de l’écosystème Saham.
Ce point figure à l’ordre du jour de l’AGE sous les résolutions 13 et 14, portant sur la modification de l’article 2 des statuts relatif à la dénomination sociale, sans altération de la forme juridique, du capital ou du siège de la banque. Une fois adoptée, la nouvelle appellation remplacera celle historiquement liée au groupe français Société Générale.
Un changement d’identité dans un cadre réglementaire stabilisé
La décision intervient dans un contexte de transformation maîtrisée. Le rachat de la SGMB par Saham a été validé par Bank Al-Maghrib en novembre 2024, pour un montant estimé à 745 millions d’euros. Depuis, la gouvernance de la banque a entamé un chantier de redéfinition opérationnelle, avec notamment la mise à distance des systèmes digitaux de l’ancienne maison mère française.
La future identité commerciale, dont le nom exact n’a pas encore été communiqué, devrait traduire l’orientation stratégique du nouvel actionnaire. Selon plusieurs observateurs, la marque « Saham Bank » est envisagée, en cohérence avec le positionnement du groupe présidé par Moulay Hafid Elalamy.
Vers une banque à ancrage local renforcé
Cette transition s’inscrit dans une trajectoire de réorientation du groupe Saham, qui s’est recentré sur les services financiers après avoir cédé ses activités d’assurance à Sanlam. Le projet porté autour de SGMB ambitionne de bâtir une banque universelle alignée sur les priorités du marché marocain, en valorisant à la fois la proximité client et la continuité de l’expertise bancaire.
Le vote du 24 juin ne marquera donc pas une simple évolution formelle, mais plutôt un jalon dans la redéfinition de l’architecture bancaire nationale, dans un contexte régional où les cessions d’actifs par des groupes internationaux se poursuivent au profit d’acteurs locaux aux ambitions affirmées.