Sur le plateau de Newsmax TV, Omar Hilale a livré une lecture précise de l’évolution en cours sur la question du Sahara. Face à la journaliste américaine Rita Cosby, l’ambassadeur et représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies a salué le virage incarné par la résolution 2797 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre dernier. Un texte qui, selon lui, confirme la nouvelle posture internationale autour du plan marocain d’autonomie, désormais porté par les États-Unis au plus haut niveau.
Revenant sur les liens historiques entre Rabat et Washington, le diplomate a rappelé que le Maroc fut le premier pays à reconnaître l’indépendance des États-Unis. Deux siècles plus tard, c’est au tour de ces derniers de reconnaître, depuis 2020, la souveraineté du Royaume sur le Sahara. Un tournant amorcé sous la présidence de Donald Trump, et qui trouve aujourd’hui sa consécration diplomatique à l’ONU.
L’ambassadeur voit dans cette reconnaissance une avancée stratégique, mais aussi un levier pour une réconciliation régionale longtemps repoussée. Il appelle à une implication de l’Algérie dans cette dynamique, espérant que l’année 2026 verra enfin émerger une volonté commune de mettre fin à un blocage qui freine toute construction maghrébine.
Cette séquence diplomatique coïncide avec la proclamation par S.M. le Roi Mohammed VI du 31 octobre comme « Jour de l’unité marocaine », un geste salué par Omar Hilale comme le point d’orgue d’un demi-siècle d’engagement politique, de développement dans les provinces sahariennes et de patience sur la scène internationale. Dans les rues de Laâyoune, Dakhla ou Smara, les manifestations de joie ont été immédiates et spontanées, traduisant une adhésion populaire forte à cette reconnaissance.
Un autre acteur de cette page qui se tourne, Mahjoub Salek, cofondateur du polisario et figure dissidente à sa tête, estime lui aussi que l’heure est venue d’en finir avec les illusions. Le référendum n’est plus une option, dit-il, et l’autonomie sous souveraineté marocaine constitue désormais la seule issue crédible. Déplorant des années de dérive, il en appelle à un sursaut de lucidité. L’initiative d’autonomie est, selon ses mots, la reconnaissance d’un fait historique et une promesse d’avenir pour les populations sahraouies.
Omar Hilale, pour sa part, insiste sur la portée du rôle de Donald Trump, qui selon lui a su rompre avec les postures d’attentisme du Conseil de sécurité. En reconnaissant la souveraineté du Maroc, il a ouvert la voie à une dynamique diplomatique nouvelle, dont les effets se mesurent aujourd’hui dans l’appui croissant des puissances occidentales. Le diplomate marocain est même allé jusqu’à inviter le président américain à se rendre au Sahara marocain en 2026, à l’occasion du prochain Jour de l’unité.
La reconnaissance du plan marocain par des pays comme la France, l’Allemagne ou le Royaume-Uni est, selon Hilale, le signe que les lignes ont définitivement bougé. À ceux qui doutent encore, il adresse une invitation directe à constater les transformations sur le terrain, entre investissements massifs, infrastructures modernes et stabilité durable. Le message s’adresse aussi à Alger, principale absente de ce nouvel élan. Pour l’ambassadeur, le moment est venu de clore le chapitre du conflit et de relancer le projet maghrébin. Le Maroc a fait sa part. À l’Algérie de répondre à l’appel.
