Une perte de plus de 12,5 millions de dirhams pour l’exercice 2024, un report à nouveau débiteur dépassant les 729 millions, et pourtant, aucun plan de redressement formel n’est annoncé. Réunis le 19 juin prochain, les actionnaires de Stroc Industrie seront appelés à entériner des comptes dans le rouge, sans dividende et sans reprise de provision.
Le conseil d’administration opte pour une stratégie d’attente. En renonçant à comptabiliser les pénalités de retard dues par certains clients, la direction dit vouloir préserver les relations commerciales en cours. Ce choix, validé en assemblée, illustre une gestion au fil du réel, davantage dictée par des équilibres contractuels que par un impératif de redressement financier immédiat.
L’entreprise, qui reste sous forte tension financière, maintient néanmoins une distribution de jetons de présence à hauteur de 1,08 million de dirhams pour l’exercice 2025. Un signal qui peut interroger, alors même que le passif cumulé continue de s’alourdir.
Sur le plan juridique, l’assemblée générale prévoit également d’approuver le renouvellement des conventions réglementées, sans modification notable de la gouvernance ni changement dans la structure de direction.
Stroc poursuit ainsi une trajectoire prudente, sans rupture. Mais l’absence de mesure corrective claire risque de peser sur la perception des investisseurs, dans un environnement où la capacité à restructurer les comptes est devenue une exigence stratégique.