À Jorf Lasfar, la machine tourne sans à-coups. Le plan de maintenance de TAQA Morocco, exécuté au millimètre, a permis de maintenir un taux de disponibilité de près de 92 % sur les neuf premiers mois de l’année. Une performance d’autant plus notable que l’Unité 6 a été mise à l’arrêt pendant 25 jours pour révision. Sur le seul troisième trimestre, la disponibilité remonte à 92,5 %, signe d’un pilotage technique rigoureux.
Légère contraction du chiffre d’affaires à fin septembre — 7,96 milliards de dirhams contre 8,13 un an plus tôt — principalement imputable aux effets combinés de la baisse des prix du charbon et d’une parité dollar-dirham moins favorable. Malgré ce repli, le troisième trimestre enregistre une progression à 2,57 milliards, reflet d’une efficacité opérationnelle intacte.
TAQA Morocco ne s’endort pas sur ses actifs. Les investissements s’élèvent à 225 millions de dirhams sur la période, en hausse de 37 %, tirés par l’intégration de la future ferme éolienne développée par la filiale TMGE au nord du Royaume, et par les projets de maintenance. L’endettement net, en ligne avec le rythme d’investissement, atteint 5,85 milliards.
En filigrane, une ambition bien plus vaste se dessine. Le groupe poursuit le déploiement d’un portefeuille de capacités qui devrait atteindre 8 696 MW à horizon 2030, dont plus de la moitié en renouvelables, mais aussi en dessalement d’eau de mer et en infrastructures de transport énergétique. La diversification vers les énergies bas carbone est déjà en marche, au pas d’une mécanique industrielle rodée.
