À Casablanca, la mobilité prend des allures de vitrine technologique. Selon les données de la FIFA, la capitale économique du Royaume arrive en tête du classement national des villes hôtes de la Coupe du Monde 2030 en matière de transport, avec une note de 4,7 sur 5. Une reconnaissance portée par un réseau multimodal dense, fluide et en perpétuelle modernisation, pensé dans le cadre de la stratégie de développement durable impulsée par S.M. le Roi Mohammed VI.
La gare de Casa Voyageurs incarne ce visage moderne. Dès les premières heures de la journée, son architecture monumentale capte l’attention des voyageurs. Une sphère tressée de bois doré, ponctuée de messages de bienvenue dans plusieurs langues africaines, donne le ton. La structure, réhabilitée dans le sillage du projet royal de la ligne à grande vitesse, ne se contente plus d’accueillir les passagers. Elle propose boutiques, services numériques, lieux de vie et d’échange.
Grâce à Al Boraq, la liaison avec Tanger est directe, rapide et confortable. De nombreux visiteurs en profitent pour explorer d’autres villes du Royaume, parfois entre deux réunions. Ce confort de déplacement, combiné à une offre de services complète, transforme la gare en véritable centre névralgique du quotidien urbain.
Dans un autre quartier de la ville, le tramway complète l’armature du réseau. Les passagers y croisent aussi bien des résidents que des touristes en route vers les plages, les parcs ou les souks historiques. La carte rechargeable, valable plusieurs années, simplifie l’accès et fluidifie les trajets. En traversant Casablanca, les rames dévoilent les stations de l’exposition urbaine Casa Art’Way, où l’art s’invite dans l’espace public et personnalise les haltes.
Plus au sud, à Sidi Maarouf, un échangeur à plusieurs niveaux relie les principaux axes de la ville. Ce nœud stratégique facilite l’accès aux zones d’affaires de Casa City Finance et Casa Nearshore, en complément des lignes de tramway et des busways, ces bus à haut niveau de service.
Le BHNS s’impose comme une solution à fort impact. En plus d’assurer des correspondances efficaces avec les autres modes de transport, il contribue à désenclaver des quartiers longtemps mal desservis. C’est le cas de Hay Falah, d’où vient Meryem. Employée dans un centre d’appel à Casa Nearshore, elle explique avoir abandonné ses études faute de transport fiable. Aujourd’hui, le trajet est simple, rapide et accessible. Des dizaines d’établissements scolaires et universitaires sont désormais desservis, permettant à d’autres de suivre un parcours que Meryem n’a pas pu terminer.
Dans les rames, les usagers viennent de quartiers aussi éloignés que Sbata, Salmia ou Errahma. Le réseau change la donne pour des milliers de Casablancais. Une autre passagère, originaire d’Ouled Azouz, se réjouit d’un transport enfin sûr et régulier. Les bus classiques, eux aussi, ont été repensés et sécurisés pour répondre à ces nouvelles exigences.
Dans ce paysage urbain en mouvement, les taxis évoluent eux aussi. De plus en plus de chauffeurs s’appuient sur des applications mobiles ou des plateformes de réservation. Cette mutation, portée par les usages numériques, suit les attentes d’une clientèle habituée à la connectivité.
Entre les avenues plantées d’arbres, les façades rénovées, les tunnels modernisés et les artères élargies, Casablanca continue sa transformation. Les prochaines étapes visent les pénétrantes de la ville. Objectif : faire de chaque trajet une expérience fluide et intégrée, à l’image de la vision portée par S.M. le Roi Mohammed VI.
