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Une 20e édition record pour le festival Mawazine

Mawazine 2025 a rassemblé 3,75 millions de festivaliers à Rabat et Salé pour une édition exceptionnelle mêlant stars mondiales et talents locaux.

Le Festival Mawazine a refermé sa 20e édition sur une note éclatante. Pendant neuf jours, du 20 au 28 juin, Rabat et Salé ont accueilli plus de 3,75 millions de personnes, venues vibrer au rythme de concerts réunissant plus de 100 artistes venus des quatre coins du monde.

Organisé sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI, l’événement a une nouvelle fois confirmé son rang parmi les plus grands rendez-vous musicaux internationaux. L’accès gratuit à la majorité des concerts, une programmation ouverte sur toutes les esthétiques et un fort ancrage local ont contribué à l’engouement populaire. Chaque soir, les scènes ont affiché complet, portées par une ambiance rare mêlant ferveur, fête et communion.

Sur l’esplanade de l’OLM Souissi, épicentre de la programmation internationale, les têtes d’affiche ont enchaîné les shows à guichets fermés. Kid Cudi, Becky G, aespa, Lil Baby, Wizkid, Afrojack ou encore Lost Frequencies ont électrisé le public. Mais trois performances ont particulièrement marqué les esprits : Will Smith, 50 Cent et ElGrande Toto ont livré des prestations d’une ampleur scénique exceptionnelle, dans des mises en scène spectaculaires mêlant lumières, écrans géants et chorégraphies léchées.

Sur la scène Nahda, les grandes voix du monde arabe ont conquis un public fidèle. Nancy Ajram, Myriam Fares, Sherine, Ragheb Alama, Hamaki, Aminux ou encore Boudchart ont incarné cette tradition populaire qui unit les générations au-delà des frontières.

À Salé, les artistes marocains ont rassemblé une foule immense chaque soir. D’Abdelaziz Stati à Najat Aatabou, en passant par Hajib, Adil Miloudi ou Samy Ray, toutes les facettes de la musique populaire marocaine ont été à l’honneur. La scène a aussi permis à une nouvelle génération, représentée par Lazaro, Lmorphine, Zakaria Ghafouli ou Kaoutar Berrani, de s’affirmer devant un public nombreux et enthousiaste.

Le Théâtre National Mohammed V a offert un cadre plus intime à des concerts en salle portés par Michael Kiwanuka, Slimane, Tamer Achour, Saber Robai, Ziad Bourji ou encore Lila Downs. Le concert en hologramme d’Abdelhalim Hafez a prolongé la magie, tandis que Kadhem Saher et Majida El Roumi ont livré des moments d’intensité rare, entre émotion pure et grande maîtrise vocale.

Bouregreg s’est imposé comme l’écrin des musiques du monde. De La Soul, Julian Marley, Salif Keita, Yemi Alade ou Burning Spear ont entraîné les festivaliers dans un périple musical allant de l’Afrique de l’Ouest à la Jamaïque, en passant par les États-Unis ou le Moyen-Orient.

À Chellah, la musique a retrouvé un espace plus méditatif. Dans ce site historique, les voix de Soukaina Fahsi, Egyptian Project ou Gulay Hacer Toruk ont résonné dans une atmosphère recueillie, propice à l’écoute et à l’introspection.

L’édition 2025 a également été marquée par une forte visibilité. Plus de 500 journalistes ont été accrédités et les plateformes sociales ont relayé massivement les temps forts du festival, confirmant l’impact culturel de Mawazine bien au-delà des scènes.

L’Association Maroc Cultures, organisatrice de l’événement, a salué l’engagement des artistes, la mobilisation du public, le soutien des partenaires et la coopération des autorités, dont la vigilance a assuré le bon déroulement de cette édition hors normes.

Avec cette 20e édition, Mawazine s’est affirmé une fois encore comme bien plus qu’un simple festival de musique. Un rendez-vous de portée mondiale, à la croisée des cultures, célébré par un pays tout entier.

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