Volkswagen accuse le coup. Le constructeur allemand a vu son bénéfice net fondre de près de 40 % au premier semestre 2025, à 4,47 milliards d’euros, contre 7,28 milliards un an plus tôt. Un recul brutal, nourri par la détérioration des relations commerciales entre les États-Unis et l’Europe, et les incertitudes qui pèsent sur l’évolution des droits de douane.
La situation s’est aggravée au deuxième trimestre, où le résultat net s’est contracté d’un tiers sur un an, tombant à 2,29 milliards d’euros. En parallèle, le chiffre d’affaires a légèrement reculé, à 158 milliards d’euros, soit une baisse de 0,3 %. Le groupe pointe du doigt les tensions tarifaires, qui rendent toute projection économique de plus en plus complexe.
Dans ce contexte, Volkswagen a décidé de revoir ses ambitions à la baisse. La hausse attendue du chiffre d’affaires pour 2025 ne figure plus dans les prévisions. Le groupe anticipe désormais une stagnation sur l’année, alors qu’il visait encore récemment une progression de 5 %. Même révision sur la rentabilité, avec une marge opérationnelle attendue entre 4 % et 5 %, contre une fourchette initiale de 5,5 % à 6,5 %.
Le constructeur souligne aussi le poids croissant des coûts de restructuration et la pression exercée par le développement des modèles électriques, moins rentables. À cela s’ajoute un net ralentissement sur le marché chinois, où les bénéfices ont fortement reculé sur fond de consommation en berne.
Depuis début avril, les véhicules importés aux États-Unis et non produits localement sont frappés par une taxe additionnelle de 25 %. Washington justifie cette mesure par un déséquilibre commercial jugé excessif. La menace d’un relèvement supplémentaire à 30 %, en l’absence d’accord avec l’Union européenne d’ici au 1er août, ne fait qu’alimenter l’instabilité ambiante.
