Selon la toute dernière note de BMCE Capital Global Research (BKGR), la Bourse de Casablanca devrait franchir un cap historique en 2025, avec un résultat net part du groupe (RNPG) attendu à plus de 41 milliards de dirhams. Cette performance, en hausse de près de 31 % par rapport à 2024, s’appuie sur des perspectives solides dans l’ensemble des secteurs, malgré quelques fragilités ponctuelles.
Le chiffre d’affaires global des entreprises cotées est estimé à 299,5 milliards de dirhams pour l’année, en progression de 7,3 %. Les contributions des branches financières, industrielles et assurantielles devraient toutes afficher une croissance soutenue. L’essor le plus marqué est attendu du côté des assurances, avec une hausse de 9,2 %, contre 7,3 % pour l’industrie et 6,6 % pour la finance.
L’activité opérationnelle devrait également s’intensifier. Le résultat d’exploitation atteindrait 84,3 milliards de dirhams, porté par la reprise dans les télécoms, la progression des marges dans les matériaux de construction, et le dynamisme des banques. Ce rebond est toutefois amplifié par la disparition d’un effet exceptionnel lié au règlement du litige entre IAM et INWI, qui avait impacté les comptes 2024.
Les télécoms pèseront pour près de la moitié de la croissance du RNPG cette année, suivis par les banques (26 %) et le BTP (9 %). À l’inverse, les secteurs du gaz et de la chimie devraient rester dans le rouge, pénalisés par un environnement de prix défavorable et une pression accrue sur les marges.
Côté dividendes, le montant global attendu s’élève à 25,4 milliards de dirhams, en hausse de 24 % grâce notamment au retour d’IAM à une distribution normale. Le rendement boursier moyen est néanmoins orienté à la baisse, affecté par la forte hausse de la capitalisation globale du marché.
Les projections pour 2026 restent orientées à la hausse, avec un chiffre d’affaires qui franchirait le seuil des 323 milliards de dirhams, et un RNPG en progression de 7,7 %. Parmi les principaux moteurs de cette croissance figurent MANAGEM, qui bénéficiera de la mise en production de nouveaux sites miniers, ainsi que LAFARGEHOLCIM MAROC et SOTHEMA, portées par une amélioration continue de leurs performances opérationnelles.
Le marché conserve par ailleurs des marges de progression en matière de valorisation. Le PER global, estimé à 21,3x en 2025, devrait reculer à 19,8x l’année suivante, renforçant l’attractivité du marché marocain dans un contexte de normalisation des conditions économiques.