Critical Mineral Resources mise sur le Maroc pour renforcer sa position dans le secteur des minerais stratégiques. La société britannique a scellé un partenariat pour développer un gisement de cuivre et d’argent dans le centre du pays. L’accord lui ouvre la possibilité de prendre jusqu’à 60 % de participation au projet, en fonction de la réalisation de plusieurs étapes prédéfinies.
CMR a d’ores et déjà sécurisé un financement de 1,325 million de livres sterling. Une enveloppe composée pour partie d’un apport en actions, à hauteur de 825 000 livres, et pour le reste d’un prêt convertible de 500 000 livres. L’investissement permettra notamment de lancer une campagne de forage au troisième trimestre 2025. Une foreuse diamant, en provenance du Canada, est attendue sur le site dans les prochains jours.
Le gisement, localisé dans une formation sédimentaire peu profonde, présente des indicateurs encourageants. Il repose sur des études d’exploration solides et une faisabilité déjà soumise aux autorités marocaines. Une usine de flottation d’une capacité de traitement de 1 000 tonnes par jour est prévue, tandis qu’une phase de délimitation vise à confirmer un potentiel estimé entre 150 000 et 200 000 tonnes de cuivre à une teneur moyenne de 1,2 %.
L’atout logistique du site repose sur des infrastructures existantes à proximité, qu’il s’agisse de routes, d’électricité ou d’approvisionnement en eau. Le gisement, qui ne dépasse pas 50 mètres de profondeur, renferme plusieurs minéraux connus comme la malachite, la chalcocite, l’azurite ou encore la chalcopyrite dans une roche calcaire, un profil géologique qui rappelle d’autres mines exploitées dans la région.
La direction des opérations sur place est confiée à Noureddine Sabraoui, ingénieur marocain, fort d’une solide expérience locale. Dans le même temps, Russell Tucker rejoint le conseil d’administration de CMR. Pour lui, cette opération constitue une pièce maîtresse dans la stratégie de l’entreprise, alignée sur les objectifs mondiaux de transition énergétique et de sécurisation des chaînes d’approvisionnement en minerais critiques. Le Maroc, salué pour sa stabilité et son cadre réglementaire, s’affirme davantage comme une plateforme minière incontournable sur le continent africain.
