La Banque mondiale a validé un prêt de 350 millions de dollars — plus de 2,2 milliards de dirhams — pour transformer la mobilité dans le Grand Casablanca. Ce financement s’inscrit dans le cadre du programme « Service Intra-métropolitain Rapproché » (SIR), une initiative ambitieuse portée par l’ONCF visant à moderniser le transport ferroviaire de passagers.
Ce projet s’étend sur 73 km de voies à reconnecter, électrifier et renforcer, reliant désormais le centre de la métropole aux banlieues en plein essor : Zenata, Mohammedia, Nouaceur et Bouskoura. Quinze gares seront construites ou rénovées, avec une attention particulière portée à l’accessibilité universelle et l’intermodalité entre train, tramway et bus.
À l’horizon 2031, près de 560 000 habitants bénéficieront d’un réseau plus moderne, avec des gains estimés à 7 % en termes d’accès à l’emploi et 7,3 % pour les services essentiels en moins de 45 minutes depuis la banlieue. Par ailleurs, ce renforcement des infrastructures incluera des améliorations des systèmes électriques, de signalisation et des capacités de fret vers le port de Casablanca.
La Banque mondiale met l’accent sur l’aspect institutionnel du projet, visant à renforcer la gouvernance et les capacités de planification et de financement de l’ONCF. Pour Ahmadou Moustapha Ndiaye, ce soutien est une étape vers la transformation de l’opérateur national en entreprise publique performante au service des usagers.
Cette opération s’inscrit dans un contexte où le Maroc connaît une urbanisation rapide : 60 % de la population vit en zone urbaine aujourd’hui, un chiffre qui devrait atteindre 70 % d’ici 2050.
En modernisant son réseau express régional, la région mise sur une mobilité plus fluide, durable et inclusive, jouant un rôle central dans l’amélioration de la qualité de vie des habitants et la décarbonation des déplacements.
