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Le groupe CDG en tête des investissements climatiques publics

Le groupe CDG en tête des investissements climatiques publics

Le groupe CDG apparaît en tête du premier exercice national de chiffrage des investissements climatiques des entreprises et établissements publics, avec un score d’évaluation de 100%. Ce classement, piloté par le ministère des Finances en collaboration avec un cabinet spécialisé, met en lumière les efforts d’un échantillon d’acteurs publics engagés dans la transition écologique du Maroc.

L’analyse a porté sur une sélection de dix entités jugées prioritaires selon plusieurs critères, dont leur capacité financière, leur impact environnemental et leur niveau de maturité institutionnelle en matière de reporting climatique. Sur les 54 milliards de dirhams investis par ce panel entre 2022 et 2024, près de 32 milliards – soit 59% – ont été orientés vers des projets à finalité climatique.

À côté de la CDG, d’autres opérateurs majeurs affichent des niveaux d’engagement élevés. L’Agence nationale des eaux et forêts (93%), l’ONEE, le groupe OCP, les Autoroutes du Maroc, le port Tanger Med et l’Agence marocaine pour l’énergie solaire figurent parmi les entités les plus impliquées. Ces résultats traduisent une mobilisation croissante du secteur public en faveur des objectifs climatiques du Royaume.

Les projets recensés couvrent des domaines variés, de l’énergie à l’eau, en passant par les infrastructures, l’industrie ou encore la biodiversité. Parmi les exemples notables figurent un projet solaire porté par Masen d’un montant de 1,42 milliard de dirhams, plusieurs initiatives de préservation forestière de l’ANEF pour près de 6 milliards, ou encore douze projets de décarbonation du groupe OCP, à hauteur de 10,39 milliards, dont près de 90% sont à vocation climatique.

L’étude, fondée sur la méthodologie des marqueurs Rio de l’OCDE, souligne aussi des écarts significatifs entre les structures analysées. Pour certaines comme l’ONDA, la CDG elle-même ou ADM, la part des projets climatiques reste inférieure à 25%, révélant un potentiel d’amélioration si les enjeux environnementaux sont intégrés dès l’amont des décisions d’investissement.

Au-delà des montants chiffrés, cette première évaluation constitue une avancée dans la mise en place d’un système intégré de suivi de la finance climat au sein du portefeuille public. Elle répond aux exigences de transparence portées par l’Accord de Paris et pourrait favoriser l’accès à de nouveaux financements internationaux. Le ministère des Finances appelle d’ailleurs à étendre cette démarche à l’ensemble des établissements publics afin d’harmoniser les pratiques et de renforcer la crédibilité du Maroc sur la scène climatique mondiale.

Dans cette même logique, l’Agence nationale de gestion des participations de l’État (ANGSPE) a entamé depuis octobre 2024 une démarche RSE structurée, articulée autour d’une analyse des risques ESG, de la création d’instances de pilotage et de la mise en œuvre opérationnelle des engagements.

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