La liaison aérienne entre la France et le Maroc figure parmi les plus denses du globe. Depuis plusieurs années, elle se maintient dans le trio de tête des flux internationaux les plus soutenus au départ de l’Hexagone. À l’origine de cette dynamique, un faisceau de facteurs structurels : liens historiques profonds, forte implantation des diasporas, intérêt touristique confirmé, distances propices au transport aérien et politique tarifaire concurrentielle.
Avec près de trente villes reliées de part et d’autre de la Méditerranée, cette route aérienne mobilise un réseau dense de compagnies, reliant quotidiennement les grandes métropoles aux deux rives. Chaque année, environ neuf millions de passagers empruntent cet axe, devenu stratégique tant pour le tourisme que pour les échanges familiaux et économiques.
Royal Air Maroc et Air Arabia Maroc assurent une part importante de ces flux. Air France, de son côté, relie le Royaume à Paris depuis Roissy Charles-de-Gaulle, avec plusieurs vols quotidiens. Mais ce sont surtout les compagnies à bas coût qui donnent désormais le tempo. EasyJet, Transavia, Vueling, Volotea et surtout Ryanair, qui a fait du Maroc l’un de ses marchés prioritaires, desservent à elles seules des dizaines de liaisons. La seule Ryanair opère une quarantaine de lignes, consolidant sa place dominante sur ce segment.
Dans un contexte de croissance continue du tourisme et de mobilité transméditerranéenne, la France et le Maroc restent liés par un maillage aérien d’une intensité rare, dont la densité illustre la vitalité des relations humaines, économiques et culturelles entre les deux pays.
