La prolifération des chiens et chats errants dans les villes marocaines soulève des inquiétudes croissantes en matière de santé publique et de sécurité. Accidents, agressions, propagation de maladies comme la rage, les conséquences sont multiples et visibles au quotidien.
Un projet de loi actuellement à l’étude entend poser un cadre clair à la gestion de ces animaux. Selon une source proche du dossier citée par Le Site Info, le texte, identifié sous le numéro 19.25, introduit plusieurs mesures destinées à limiter les risques, tout en assurant le respect du bien-être animal. L’une des dispositions les plus marquantes prévoit l’interdiction du nourrissage systématique des animaux errants dans l’espace public. Cette pratique, encore courante, pourrait désormais entraîner des sanctions, dans l’objectif de freiner la reproduction incontrôlée et de prévenir les nuisances sanitaires et environnementales.
Le Maroc s’aligne ainsi sur une approche adoptée dans plusieurs pays, comme la France, l’Allemagne ou les États-Unis, où ce type d’interdiction vise à préserver l’équilibre urbain. Le dispositif repose sur la méthode TNVR, qui consiste à capturer les animaux, les stériliser, les vacciner, puis les relâcher dans leur milieu d’origine. Cette technique, reconnue par les instances internationales, repose sur un suivi régulier, avec la collaboration des services vétérinaires et des collectivités.
Certaines communes avaient déjà lancé des opérations pilotes dans ce sens, en coordination avec des associations de protection animale. Le texte en préparation entend structurer ces initiatives et fixer un cadre légal à l’intervention des citoyens et des ONG. Le nourrissage spontané, souvent bien intentionné mais contre-productif, serait ainsi prohibé.
Avec ce projet, les autorités visent une gestion pérenne et encadrée des animaux errants, à la fois plus sûre pour les habitants et plus respectueuse des animaux.