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Le Maroc veut généraliser les centres d’accompagnement pour l’enfance

Le Maroc veut généraliser les centres d’accompagnement pour l’enfance

Le gouvernement prépare la mise en place d’un nouveau système d’information destiné à renforcer la protection de l’enfance. La ministre de la Solidarité, de l’Inclusion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahya, a détaillé ce projet mardi devant les conseillers, en insistant sur la nécessité d’assurer un suivi continu des enfants concernés, depuis l’identification des situations à risque jusqu’à leur réinsertion.

Ce dispositif prévoit notamment de mieux former les acteurs mobilisés sur le terrain et de favoriser l’émergence de structures locales pour répondre aux besoins des enfants vulnérables. La création de centres d’accompagnement dans les différentes provinces est en cours, sous la responsabilité des délégations de l’Entraide Nationale, avec des équipes qualifiées pour encadrer les mineurs en difficulté.

La ministre a rappelé que 43 unités de protection de l’enfance ont vu le jour à travers le pays, grâce à des partenariats avec le tissu associatif, pour un budget global dépassant 11 millions de dirhams. Un effort qui s’articule avec le déploiement des centres d’accompagnement et le développement du service d’aide mobile d’urgence sociale, actif dans plusieurs villes pour soutenir les enfants des rues. Dix nouvelles unités verront le jour en 2025, tandis que vingt unités supplémentaires sont mises en place cette année.

Ces dispositifs ont permis, depuis le début de l’année, de réintégrer 1400 enfants vivant dans la rue. En parallèle, environ 1099 enfants ont bénéficié de services d’aide mobile au premier semestre 2025. L’Entraide Nationale continue aussi de jouer un rôle central dans la réinsertion sociale des jeunes, avec l’intégration de 259 enfants dans des programmes de formation professionnelle et la réinscription scolaire de 585 enfants ayant quitté l’école.

Naima Ben Yahya a également évoqué la volonté du ministère d’améliorer les conditions d’accueil dans les institutions de protection sociale. Cela passe par le renforcement du cadre juridique, l’adoption de nouveaux textes organiques, et un soutien accru aux soins psychologiques pour les enfants victimes de traumatismes.

L’évaluation du premier programme national de protection de l’enfance a mis en lumière plusieurs avancées. Parmi elles, l’amélioration du cadre légal, la coordination accrue entre les différentes institutions, et la montée en puissance des structures de prise en charge au sein des tribunaux, des hôpitaux, des services de police et de gendarmerie, ainsi qu’au niveau des associations.

Cependant, cette évaluation a aussi relevé la nécessité d’un système intégré capable de mieux articuler les interventions sur le terrain, souvent dispersées entre plusieurs acteurs. Le manque de dispositifs coordonnés dans certaines provinces reste un défi majeur.

Face à ce constat, le ministère travaille à l’élaboration d’un second programme national prévu pour 2026. Ce nouveau plan entend replacer les droits et les intérêts de l’enfant au centre des politiques publiques, en conformité avec les orientations royales, la Constitution et les recommandations internationales.

L’accent sera mis sur la prévention pour limiter les situations de violence et de discrimination, tout en garantissant une meilleure répartition géographique des services. Le programme ambitionne également de développer des services innovants, adaptés aux différentes étapes de l’enfance, incluant le soutien au développement personnel et l’accès aux loisirs.

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