Une panne majeure du réseau Cloudflare a plongé une partie du web mondial dans l’ombre ce mardi, affectant de nombreux sites et services numériques, y compris au Maroc. Le dysfonctionnement, détecté en fin de matinée, a rapidement paralysé l’accès à plusieurs plateformes dépendant de cette infrastructure essentielle à la distribution et à la sécurisation des contenus en ligne.
Au Royaume, l’impact s’est fait sentir au sein même des rédactions. Plusieurs sites de presse figurant parmi les plus consultés du pays ont été temporairement inaccessibles, empêchant la mise en ligne de contenus ou même leur simple consultation. Certains portails de e-commerce et de services numériques ont également été touchés, provoquant une rupture de service pour les internautes comme pour les entreprises.
La panne, d’origine technique, a été confirmée par Cloudflare, prestataire américain spécialisé dans les réseaux de distribution de contenus (CDN) et la protection contre les cyberattaques. L’entreprise a indiqué avoir identifié le problème et lancé des actions correctives, tout en reconnaissant que certaines zones restaient instables plusieurs heures après les premières alertes.
Ce type d’incident rappelle la forte dépendance de l’écosystème numérique à une poignée d’opérateurs techniques mondiaux. Au Maroc, la généralisation de l’externalisation des services web – notamment pour des raisons de performance et de sécurité – expose directement les acteurs locaux aux conséquences de ce genre de défaillance, sur lesquelles ils n’ont que peu de prise.
Alors que les connexions commencent à revenir progressivement à la normale, plusieurs éditeurs marocains s’interrogent sur leur capacité à anticiper ou absorber ce type de choc. La question de la résilience des infrastructures numériques, de la redondance des services et des alternatives aux fournisseurs dominants pourrait revenir rapidement dans le débat, bien au-delà des cercles techniques.
